Les organisateurs de la journée En ville sans ma voiture ont choisi de dépoussiérer le concept de l'événement cette année, mais pas question de revoir le périmètre ou les heures de fermeture des rues.

L'Agence métropolitaine de Montréal (AMT) a dévoilé ce matin les détails de la journée sans auto, qui se tiendra pour une septième année d'affilée au centre-ville, le 22 septembre prochain. Le périmètre de l'événement est, à toutes fins utiles, le même que celui des années passées, s'étirant de McGill College à Saint-Urbain, et de René-Lévesque à de Maisonneuve. Chacune de ces quatre artères seront toutefois ouvertes à la circulation. 

À l'intérieur de celles-ci, il sera interdit de se promener à bord d'un véhicule motorisé de 9h30 à 15h30, ce qui permettra aux automobilistes de se rendre au boulot et d'y revenir sans changer leurs habitudes. Seule modification : le quadrilatère de la Place des Arts sera fermé de 8h à 20h.

«Il s'agit du plus vaste périmètre des 1300 villes qui participent à l'événement dans le monde, s'est réjouit le grand patron de l'AMT, Joël Gauthier. Nous avons atteint, avec ce périmètre, un consensus social, un équilibre entre toutes les personnes impliquées.»

Mais un événement qualifié par l'AMT de «revendicateur» ne se doit-il pas de bousculer les habitudes des gens qu'il souhaite sensibiliser? «Il y a énormément de partenaires impliquées et cette formule fait consensus», s'est contenté de répondre M. Gauthier.

Contrairement aux années antérieures, En ville sans ma voiture ne sera pas qu'une série de kiosques sur la Saint-Catherine. On souhaite plutôt recréer une «ville» au sein du périmètre, avec son école, son hôtel de ville, son parquet de la bourse et même, son skatepark!

Chaque lieu sera prétexte à la sensibilisation à différents thèmes reliés à l'environnement, sauf peut-être le site de démonstration des sports extrêmes, patins à roues alignées, planche à roulettes et BMX. Des compétitions amicales, rehaussées à la sauce techno par un DJ, auront lieu autour de la Place des arts.

«L'événement sert d'abord et avant tout à rappeler à la population la trop grande place qu'occupe l'auto-solo dans notre ville, au détriment des transports actifs et collectifs, de l'habitation et des espaces verts, a lancé Michel Labrecque, président de la Société de transport de Montréal (STM).. En ville sans ma voiture permet une réduction des émissions polluantes, mais aussi une réappropriation de l'espace public.»

N'aurait-il pas été pertinent d'élargir les heures de fermeture des rues, afin de donner encore plus de poids à l'événement? «Il est vrai que les heures de l'événement permettent aux déplacements pendulaires d'avoir lieu comme d'habitude, reconnaît M. Labrecque. Mais il faut savoir que le réseau de transport en commun est déjà à pleine capacité. Il n'aurait donc pas été adéquat de penser ajouter plus de monde encore.»