Les Canadiens se croient beaucoup plus «verts» qu'ils ne le sont en réalité. L'écart entre la perception qu'ils ont d'eux-mêmes et les gestes concrets qu'ils font pour améliorer l'environnement est supérieur à 20%, selon un coup de sonde mené pour le compte du Monde de Cossette et de Summerhill.

Le sondage, publié hier, a été mené entre les 7 et 11 mai auprès de 1000 Canadiens. Les répondants se sont d'abord attribué une note de 1 à 4 pour qualifier leur comportement écologique dans six domaines: l'énergie, le carburant, l'alimentation, le recyclage, la réutilisation et l'utilisation de produits verts.

 

Ensuite, les sondeurs ont posé une série de questions spécifiques sur leurs agissements concrets dans chacune des catégories mentionnées. Pour faciliter la comparaison, les résultats de la deuxième partie ont été pondérés en fonction d'une grille d'analyse pour en faire également une note sur 4.

Résultat: «Les répondants montrent un intérêt sincère pour un mode de vie écologique, mais ils ne procèdent pas aux changements fondamentaux pour concrétiser leurs bonnes intentions», résume Nick Cowling, vice-président d'Optimum relations publiques, filiale du Monde de Cossette.

C'est dans le domaine des transports que «l'écart vert» est le plus significatif (40%). Les Canadiens s'attribuent une note moyenne de 3 sur 4, alors qu'ils obtiennent un faible 1,8 sur 4 pour leurs gestes concrets (utilisation des transports en commun, consommation d'essence, véhicules hybrides, etc.).

Si l'«écart vert» moyen varie peu d'une province à l'autre, les Québécois semblent passer davantage de la parole aux actes en ce qui a trait à l'alimentation. Ils sont les plus nombreux au pays à se servir de sacs réutilisables pour faire leur épicerie.

Le sondage a été réalisé par Nucleus planification stratégique. Sa marge d'erreur est de 3,2 points.