Les militants de Greenpeace semblaient satisfaits de leur rencontre avec la ministre des Ressources naturelles, Nathalie Normandeau, mercredi, à Montréal.

Cette rencontre avait été obtenue quasiment de force, lorsque les écologistes avaient investi les bureaux de Mme Normandeau, lundi à Québec, certains s'enchaînant sur place, afin de faire entendre leurs revendications relativement à l'exploitation de la forêt québécoise.

Selon les représentants de Greenpeace, Mme Normandeau a écouté attentivement leurs propositions visant la protection des forêts intactes du Québec.

«Elle (Mme Normandeau) a montré une ouverture à développer plus de protection de ces forêts intactes. On a remarqué son écoute. Maintenant, ce qu'on veut voir de la ministre, ce ne sont pas des paroles, mais des actions concrètes», a déclaré Nicolas Mainville, coresponsable de la campagne Forêt boréale de Greenpeace.

Greenpeace suggère notamment un meilleur encadrement législatif pour la création d'aires protégées, l'adoption le principe d'aménagement écosystémique de la forêt, tel que le recommandait la commission Coulombe, et l'ajout de la notion de conservation dans le mandat du Forestier en chef.

L'organisme en a profité pour présenter les secteurs de la forêt québécoise qui, à son avis, représentent la plus grande valeur écologique et qui doivent être protégés en priorité.

Greenpeace croit que la balle est maintenant dans le camp de Mme Normandeau et espère voir l'apparente sympathie de la ministre se transformer en volonté législative de protéger les dernières forêts n'ayant jamais été exploitées commercialement.