L'Ouganda a perdu près d'un tiers de sa couverture forestière depuis 1990 en raison de l'extension des terres arables, d'une augmentation rapide de sa population humaine et d'une urbanisation en hausse, selon un rapport gouvernemental publié vendredi.

En 1990, ce pays de l'est africain disposait de plus de cinq millions d'hectares de couverture forestière mais, en 2005 seulement 3,5 millions d'hectares demeuraient, selon ce rapport publié par l'Autorité nationale de gestion de l'environnement de l'Ouganda (NEMA).

Si la déforestation continue au rythme actuel l'Ouganda aura perdu toutes ses terres forestières vers 2050, selon l'étude.

La diminution de la forêt est due en grande partie au fait que 93% de l'énergie du pays provient de la biomasse plutôt que de sources modernes.

Près de 10% de la population ougandaise à accès à l'électricité alors que le reste utilise le bois de chauffage pour la cuisine.

«Parce que 89% des ougandais ruraux utilisent le bois de chauffage pour faire la cuisine, la déforestation se développe à un rythme alarmant», selon la NEMA.

À cela s'ajoute le problème que l'Ouganda, un pays d'environ 31 millions d'habitants, a un des taux de croissance de la population le plus élevé au monde.

Des estimations gouvernementales récentes estiment les naissances à plus de sept enfants viables par femme adulte.

Cette croissance de la population a provoqué l'expansion de zones urbanisées, spécialement autour de la capitale Kampala.

Trois districts entourant Kampala ont perdu plus de 78% de leurs terres forestières depuis 1990, tandis que des habitants migraient de la capitale de plus en plus densément peuplée vers des régions avoisinantes, selon le rapport.