La Ville de Montréal met 3 millions à la disposition de Rebuts Solides Canadiens (RSC), la société qui gère le centre métropolitain de tri, afin de contrer l'impact de l'effondrement des prix des matières recyclées.

Cela va permettre de maintenir les services de ce centre, qui emploie une centaine de personnes et qui reçoit le contenu des bacs verts ou bleus de 3,5 millions de personnes. «On veut absolument que le recyclage se poursuive, dit Alan DeSousa, responsable du développement durable au Comité exécutif de la Ville. On ne voulait pas que le lien de confiance avec les citoyens se brise.»L'aide de Montréal fait suite à une décision du ministère des Affaires municipales, qui autorisait au début de l'année les villes à renégocier leurs contrats avec les entreprises de recyclage.

Dans le cas de RSC, 2009 est la première année d'un contrat de 10 ans. Ce contrat a été attribué à RSC en octobre 2007, à un coût nul pour la Ville. Un an plus tard, dans l'un des premiers effets de la crise financière, le marché des matières recyclables s'effondrait.

L'aide prévoit que la Ville pourrait payer RSC jusqu'à 35$ pour chaque tonne traitée au centre de tri au cours de la prochaine année. Le montant de l'aide va varier en fonction du cours du papier, carton, verre, plastique et métal recyclés, jusqu'à un maximum de 3 millions. Le coût de 35$ la tonne se compare aux tarifs de l'enfouissement.

RSC devra remettre cette aide dans la mesure où le prix de vente des matières recyclées se rétablit au-delà de 90$ la tonne d'ici la fin de son contrat, en 2018.

«On plafonne à 3 millions, dit M. DeSousa. Ça pourrait être moins. On prévoit aussi une ristourne. C'est raisonnable de penser qu'on va récupérer ces sommes.»