Le Québec se situe dans le peloton de tête des pays du point de vue des énergies renouvelables, estime le Secrétaire général du Conseil mondial de l'Energie, le Suisse Christoph Frei.

Devant les 600 délégués au Conseil général du PLQ, M. Frei, dont l'organisme compte 90 pays, a relevé que le Québec bénéficiait d'un avantage important, soit sa capacité à emmagasiner l'énergie renouvelable, notamment grâce à l'eau accumulée dans les barrages.

Aussi, le Québec peut compter sur un encadrement de lois et règlements «innovateur» en matière d'énergie. Le Québec a «des incitatifs uniques» pour encourager, accroître l'efficacité énergétique, observe-t-il.

Le Conseil mondial de l'énergie tiendra son congrès annuel à Montréal, en 2010. Au Québec, on constate «un taux de recours à l'énergie renouvelable assez unique, à 96 %» à cause de la prédominance de l'hydro-électricité. «Il y a aussi un encouragement à devenir plus efficace, avec un réglementation qui est unique. Il y a un Fond vert, ce qui est rare... Beaucoup de choses qui se font ici montrent l'exemple», a noté le spécialiste.

Pour son organisme, l'hydro électricité est une énergie «renouvelable». M. Frei n'a toutefois pas voulu commenter la position des États-Unis qui ne reconnaît l'avantage de cette énergie vendue par le Québec.

En terme d'émissions polluantes, le Québec comme le Canada «se situent du bon côté», soutient le spécialiste international. Le Québec fait d'ailleurs mieux que la moyenne canadienne, observe-t-il.

Il approuve la démarche du Québec de vouloir vendre de l'énergie à long terme aux États-Unis plutôt que de se contenter du «marché spot». «Quand il y a des incertitudes, pouvoir prévoir à long terme est ce qui est le plus souhaitable», dit-il.

Le premier conseil général du PLQ depuis les élections de décembre dernier s'inscrit sous le thème de «l'énergie source d'emploi». Tout l'affichage de l'événement confère au premier ministre Charest le statut de «grand bâtisseur» au même titre que les Robert Bourassa et Jean Lesage.

Pour le ministre des Ressources naturelles, Claude Béchard le premier ministre Charest «se situe dans la lignée des grands bâtisseurs, les Jean Lesage et Robert Bourassa» pour l'impulsion qu'il a donné, dès son arrivée au pouvoir en 2003, au développement des énergies renouvelables.

Le ministre Béchard a eu peine toutefois à donner des exemples pour soutenir l'affirmation que «le Québec se situe parmi les leaders mondiaux» du point de vue des énergies renouvelables. «On veut être un leader dans tous les domaines, pas seulement en hydro-électricité» a-t-il soutenu.

L'énergie de la Romaine serait suffisante pour faire rouler toutes les autos du Québec à l'électricité. L'éolien est une voie d'avenir, mais le Québec est privilégié de pouvoir d'abord s'appuyer sur l'hydro-électricité. L'économie d'énergie est aussi importante  «Un des gros défis pour nous se situe au niveau de l'efficacité électricité, il nous reste du chemin à parcourir» a-t-il soutenu, en marge du conseil général du PLQ à Laval.