Les représentants de plus de 70 pays participant à la Conférence mondiale sur les océans ont reconnu jeudi à Manado (Indonésie) la nécessité de mieux lutter contre la dégradation des océans, victimes de la surexploitation, de la pollution et du réchauffement climatique.

Dans la déclaration finale, dite «de Manado», les participants (ministres, délégués ou ambassadeurs) ont affirmé leur engagement à promouvoir «la préservation» et «l'utilisation raisonnée des ressources marines» dans un contexte de «dégradation de l'environnement maritime» et de menaces sur «la biodiversité». Cette déclaration, non contraignante, appelle aussi au succès des négociations sur le climat qui doivent déboucher, en décembre à Copenhague, sur un accord sur une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Elle «invite» les acteurs de ces négociations à examiner les enjeux liés aux océans.

Des participants ont regretté que la version finale de ce texte ne comporte pas, contrairement au projet initial, un appel à la prise en compte de la dimension des océans dans le protocole qui sera chargé de prendre le relais de celui de Kyoto, dont les premiers engagements expirent en 2012.

Certains pays, dont les Etats-Unis, sont intervenus en ce sens, selon des responsables ayant participé aux discussions.

Seul chef d'Etat présent à la conférence, le président indonésien Susilo Bambang Yudhoyono a déclaré jeudi que les nations avaient «l'obligation de porter secours aux océans», qui couvrent 71% de la surface du globe. «C'est une question de vie ou de morts pour la communauté des nations, y compris pour l'Indonésie, le plus grand des archipels», a-t-il ajouté.

Un appel à la mobilisation a également été lancé par la Secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton dans un message enregistré diffusé jeudi à la conférence.