Malgré quelques rares améliorations, la liste des espèces en péril continue de progresser au Canada.

Réunis à Saint-Andrews, au Nouveau-Brunswick, du 25 avril au 1er mai, les membres du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), ont présenté un portrait de la situation au pays et évalué le risque de disparition de 27 espèces sauvages canadiennes.

La seule bonne nouvelle au tableau concerne les populations de baleines boréales qui semblent en voie de rétablissement dans l'Arctique canadien. Ce cétacé à fanons qui demeure toute l'année dans les eaux canadiennes du Haut-Arctique, est passé de la catégorie «espèce menacée» à «espèce préoccupante». Une amélioration précaire puisque son avenir demeure incertain en raison des changements climatiques rapides observés dans l'Arctique.

De manière générale, le rapport du COSEPAC se trouve marqué par le déclin de nombreuses espèces, dont la plie canadienne, qui a vu sa population chuter de plus de 90 pour cent dans certaines aires longeant la côte est du Canada. Jusqu'ici, le moratoire imposé en 1994 s'est montré nettement insuffisant selon les membres du COSEPAC, tout comme celui qui vise l'ormeau nordique, un mollusque de la côte du Pacifique qui fait désormais partie des espèces en voie de disparition.

Près du tiers des espèces en péril répertoriées par le COSEPAC vivent près des milieux humides, des écosystèmes en recul, partout au Canada en raison des pressions exercées par l'agriculture et l'urbanisation. Le Grèbe esclavon, qui y établit ses zones de reproduction est en déclin, tout particulièrement aux Iles-de-la-Madeleine, où on dénombre moins de 50 reproducteurs. Au Nouveau-Brunswick, le satyre fauve des Maritimes, un papillon unique au Canada, a aussi été désigné «en voie de disparition». Finalement, la grenouille léopard, autrefois omniprésente et commune dans les terres humides régresse elle aussi.

La prochaine réunion d'évaluation des espèces sauvages du COSEPAC aura lieu à Ottawa, en novembre 2009.