Lequel de ces gestes a le plus d'impact quant à la protection de l'environnement: laver à l'eau froide? manger moins de viande? chauffer moins la nuit ou recycler? La réponse se trouve à la fin du texte.

Il s'agit de l'un des 24 gestes préconisés par Défi climat, une campagne annuelle de sensibilisation à la lutte aux changements climatiques, dont la deuxième  édition se tient du 10 mars au 24 avril. Dès que l'on parle de réduire les émissions personnelles de gaz à effet de serre (GES), on prêche souvent à un converti.

«Il faut faire beaucoup de sensibilisation auprès du grand public, de façon différente, a affirmé la directrice générale du Fonds d'action québécois pour le développement durable, Véronique Jampierre, au cours d'une conférence de presse, mardi, à Québec. Les gens veulent agir, mais ne savent pas comment, ou quand ils le font, ils ne persévèrent pas.»

D'où l'idée de s'adresser aux entreprises et institutions pour solliciter la participation de la population.

On fait d'une pierre, deux coups: en relayant le message, les entreprises sont obligées de réfléchir sur leurs propres pratiques environnementales. Pour s'inscrire, elles doivent d'ailleurs compter sur un comité en environnement ou s'engager à en créer un.

L'an passé, les 130 entreprises impliquées ont permis à 25 000 individus de s'engager pour une réduction de 26 000 tonnes de GES, l'équivalent au retrait de 6347 voitures en circulation.

«On pense que c'est une formule gagnante, a dit le coordonnateur général adjoint d'Equiterre, Steven Guilbeault. À très court terme, on veut étendre la campagne à toute la province et, pourquoi pas, ensuite, à l'ensemble du pays. C'est aussi une façon de dire que nous sommes tous dans le même bateau: industries, gouvernements et individus ont la responsabilité d'agir.»

Les gestes et les réductions de GES peuvent sembler minimes, mais il faut bien commencer quelque part, a affirmé le conseiller municipal de Québec, Raymond Dion, mardi, à la conférence de presse.

Notamment «en arrêtant de vivre dans une société complètement axée sur l'auto», comme le faisait valoir le directeur général du Conseil général de l'environnement de Québec, Alexandre Turgeon.

Au-delà du fait que tout le monde doit faire sa part pour réduire la pollution, Défi climat permet une réflexion dans toutes les sphères publiques sur l'obligation pour le Québec d'opter pour un développement durable, «qui est un projet de société», a jugé Véronique Jampierre.

Alors, quels gestes comptez-vous poser?

Le plus vert, à domicile, constitue un véritable défi. Eliminer quatre repas de viande par semaine permet de diminuer de 416 kg les émissions de gaz carbonique par an, comparativement à diminuer le chauffage de trois degrés Celsius la nuit, (190 kg/an), recycler (30 kg/an) et laver à l'eau froide (12 kg/an).