Quelque 300 militants de Greenpeace ont temporairement bloqué mardi à Bruxelles l'un des principaux bâtiments de l'Union européenne, en pleine réunion des ministres des Finances, pour demander davantage d'efforts en faveur de la protection du climat.

L'action, baptisée «ministres privés de sortie», a débuté vers 10H30 (5 h 30 HAE) devant le Conseil européen, lieu des réunions ministérielles dans la ville, et s'est achevée vers 13H15 ( 8 h 15 HAE) par la réouverture de l'ensemble des issues, a indiqué un responsable de la sécurité du bâtiment.

Au moins une vingtaine de manifestants ont été interpellés par la police, ont constaté des journalistes de l'AFP. La police n'était pas en mesure de donner immédiatement de chiffre.

«Save the climate» (Sauvez le climat) et «Bail out the planet» (Plan de sauvetage pour la planète), pouvait-on lire sur certaines des banderoles brandies par les manifestants, au nombre de 340 et originaires de 20 pays selon l'organisation écologiste.

«Les ministres européens des finances consacrent des centaines de milliards d'euros publics au sauvetage des banques et de leurs dirigeants mais ils n'avancent toujours pas un centime d'euro lorsqu'il s'agit de soutenir financièrement notre réponse à la crise climatique», a commenté un militant de Greenpeace, Fawaz Al Bitar, dans un communiqué.

«Si la planète était une banque, il y a longtemps qu'on l'aurait sauvée de la faillite», a-t-il accusé.

Certains ont réussi à pénétrer dans l'enceinte du Conseil européen, mais pas à l'intérieur du bâtiment proprement dit, et à s'attacher à des grilles avec des cadenas de vélo. Les forces de police les en ont évacués.

L'édifice du Conseil européen, baptisé «Justus Lipsius», est le lieu de réunion régulier des ministres de l'Union européenne, ainsi que des chefs d'Etat et de gouvernements lors de leurs sommets.

La manifestation est intervenue au beau milieu d'une réunion des ministres européens des Finances. Ces derniers ont discuté entre autres des moyens pour l'Europe d'aider financièrement les pays pauvres à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.