Greenpeace a déversé lundi matin 5 tonnes de têtes de thon rouge devant le ministère de l'Agriculture à Paris pour réclamer la fermeture de cette pêche et la protection des stocks, au moment où s'ouvre à Marrakech (Maroc) une réunion décisive.

L'organisation écologiste a également déployé une banderole «Thon rouge: Fermez la pêche».

Elle entend ainsi dénoncer «l'irresponsabilité de la France et de son ministre chargé des pêches», Michel Barnier dont le pays préside l'Union européenne, a indiqué un porte-parole, Philippe Lansac.

«Compte tenu du nombre de rapports d'experts qui tous recommandent la fermeture de la pêche au thon rouge, les politiques ont désormais toutes les cartes en main», a-t-il ajouté en rappelant que les stocks en Méditerranée avaient fondu de 80% en deux décennies.

L'ICCAT, Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique qui compte 45 pays, est réunie au Maroc jusqu'au 24 novembre pour décider de l'avenir de la pêche au thon.

Dans une tribune commune, publiée lundi dans le quotidien économique français La Tribune, Greenpeace, le WWF, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l'association Robin des Bois réclament un moratoire sur cette pêche.

«Le thon rouge ne doit pas connaître le même sort que la morue de Terre Neuve dont le stock s'est effondré en 1992 et ne s'est jamais rétabli», rappellent-ils.

Cette tribune est également signée par de nombreuses personnalités, comme le photographe Yann Artus-Bertrand, ou des navigateurs tels que Loïck Peyron ou Marc Thiercelin, engagés sur le Vendée Globe.