Le projet de création d'un groupe d'experts de la biodiversité sur le modèle du GIEC (pour le climat) doit être mis sur les rails lors d'une conférence de l'Onu du 10 au 12 novembre, à Putrajaya, la nouvelle capitale administrative de la Malaisie.

A l'occasion de cette conférence, le pays qui en accueillera le siège devrait être désigné et le mode de fonctionnement de ce nouveau mécanisme précisé. Il sera ensuite lancé officiellement lancé par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PUNE) lors de la réunion de son conseil d'administration en février à Nairobi. Cet outil devrait permettre de «placer la biodiversité en tête de l'agenda politique international, comme nous le souhaitons tous fortement», a commenté dans un communiqué la ministre française de la Recherche, Valérie Pécresse, qui participera à la conférence.

Il s'agit de mettre à la disposition des défenseurs de la diversité du vivant un outil aussi puissant pour évaluer la disparition des espèces animales et végétales que le GIEC, couronné en 2007 par le prix Nobel de la paix.

Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat constitue la plus vaste expertise internationale possible sur le changement climatique.

La conférence de Putrajaya rassemblera des représentants de gouvernements, des institutions de recherche, des organisations non gouvernementales et les conventions internationales relatives à la biodiversité et à l'environnement.

L'idée d'un GIEC de la biodiversité avait été émise en janvier 2005 à Paris, à l'occcasion d'une conférence internationale à l'initiative du président Jacques Chirac.

Initialement dénommé IMoSEB», acronyme anglais pour «Mécanisme mondial d'expertise scientifique sur la biodiversité», cet outil a été rebaptisé IPBES pour «Intergovernmental science-policy platform on biodiversity and ecosystem services» (Plateforme intergouvernemantale sur la biodiversité et les services écosystémiques).