L'Ontario fait appel à ses agriculteurs, alors que la province se prépare à prendre part à un système d'échange de crédits d'émission de carbone, que ses responsables voient comme la meilleure façon de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et de lutter contre le changement climatique.

Trois projets pilotes seront lancés cet été afin de vérifier la faisabilité des façons dont les agriculteurs et les autres pourraient réduire leurs émissions en échange de crédits de carbone.

L'Ontario a récemment adhéré à la Western Climate Initiative, collaboration lancée en février 2007 avec pour objectif une réduction de 15 pour cent des émissions de GES en 2020, par rapport à l'année de référence de 2005. Elle a ainsi rejoint la Colombie-Britannique, le Manitoba, le Québec et sept États américains.

En juin, l'Ontario et le Québec ont également signé leur propre entente au sujet d'un système de plafonnement et d'échange de droits d'émissions de GES.

En vertu d'un tel système, les émetteurs se voient imposer des limites de pollution. S'ils les dépassent, ils doivent payer afin d'obtenir des crédits de carbone de ceux qui tombent sous ces limites.

«Nous pensons que le plafonnement et les échanges constituent une importante façon de procéder. Cela fonctionne mieux avec ce que font les autres juridictions et cela assure des réductions d'émissions», a affirmé Terry Stops, responsable des questions atmosphériques au ministère ontarien de l'Environnement.

Le premier projet pilote touche à l'utilisation par les agriculteurs d'engrais azoté. Le second implique les techniques de préparation limitée du sol et de culture sans labours. La dernière concerne le boisement.