La qualité de l'air de Pékin a connu une nette amélioration avant les jeux Olympiques à la suite des différentes mesures appliquées depuis le début du mois, ont affirmé mardi les autorités.

«Depuis le 1er juillet, tous les polluants liés au trafic automobile ont baissé de 15 à 20%, et 25 jours ont répondu aux normes», a déclaré à la presse Du Shaozhong, chef adjoint du Bureau de l'environnement de Pékin.

La situation s'est sensiblement améliorée depuis le 20 juillet avec la mise en place d'un système de circulation alternée, a-t-il souligné.

Mardi, le vent et la pluie ont permis à la capitale chinoise de se débarrasser de la brume qui l'a enveloppée pendant de nombreux jours.

M. Du avait cependant déclaré dimanche que des mesures supplémentaires pourraient être imposées pour limiter la pollution et la presse chinoise a annoncé lundi que Pékin envisageait le retrait de 90% des voitures de la circulation dans un dernier effort pour dégager l'épais brouillard.

«L'été à Pékin est très pluvieux, très brumeux, et il y a pas mal de jours qui ne sont pas ensoleillés, cela n'a rien à voir avec la pollution, c'est un phénomène naturel normal», a affirmé M. Du.

«Je suis né à Pékin et j'y vis depuis plus de 50 ans. Quand j'étais jeune, l'été était généralement comme ça, je me souviens juste qu'il y avait plus de pluie», a-t-il dit.

Le président du Comité olympique australien, John Coates, a affirmé aux journalistes ne pas avoir noté de changement par rapport à sa dernière visite en mars. «Espérons qu'il y aura plus de solutions mises en oeuvre et qu'il y aura des progrès», a-t-il dit.

L'organisation Greenpeace a aussi souligné lundi que le niveau moyen de particules dans l'air, l'une des principales mesures de la pollution, reste deux fois plus élevé que la norme recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Outre la circulation alternée, la capitale chinoise a déjà adopté plusieurs mesures pour assainir l'air, notamment le retrait de 300 000 véhicules trop polluants ou la fermeture d'usines.

Les autorités chinoises publient régulièrement des rapports sur l'amélioration de la qualité de l'air qui vont souvent à l'encontre des impressions des résidents.