Les populations des pays en voie de développement sont exposés à des problèmes sanitaires croissants en raison du fréquent recours à des eaux usées pour irriguer les cultures, selon une étude publiée lundi à l'occasion d'une conférence internationale sur l'eau à Stockholm.

D'après le rapport de l'Institut international de gestion de l'eau, plus de la moitié des terres dans près de 70% des villes des pays en voie de développement sont irriguées avec des eaux d'égout.

«Irriguer avec des eaux usées n'est pas une pratique rare limiter à quelques uns des pays les plus pauvres», explique Liqa Raschid Sally, une des chercheuses de l'Institut. «C'est un phénomène très répandu qu concerne 20 millions d'hectares à travers les pays en voie de développement, en particulier dans les pays asiatiques comme la Chine, l'Inde et le Vietnam, mais aussi autour de presque chaque ville d'Afrique sub-saharienne et dans de nombreuses villes d'Amérique Latine», précise-t-elle.

La scientifique participe à la Semaine mondiale de l'eau, qui a débuté dimanche à Stockholm. Cette conférence rassemble 2500 chercheurs, responsables politiques et spécialistes de 140 pays. Les Nations unies ont fait de ces questions une de leurs priorités: 1,4 million d'enfants meurent chaque année de maladies dues à des eaux usées, dont le choléra.