Il faudra au moins 200 millions de fonds publics pour réhabiliter les parcs de résidus miniers abandonnés au Québec. La somme a été inscrite au déficit provincial en 2006 et environ 20 millions ont été dépensés l'an dernier.

Une centaine de parcs de résidus répartis dans 44 endroits sont tombés sous la responsabilité de l'État parce que leur propriétaire avait disparu ou était insolvable.

«C'est encore une facture refilée aux contribuables alors que, dernièrement, les sociétés minières roulent littéralement sur l'or», a dénoncé Ugo Lapointe, porte-parole de la Coalition pour que le Québec ait meilleure mine et chercheur à l'UQAM, qui plaide pour un fonds sectoriel de réhabilitation.

Depuis 1995, une poignée d'autres endroits ont fait l'objet d'une «libération» en bonne et due forme, dont celui d'Opémisca, qui appartenait à la compagnie Inmet.

Les autorités n'étaient pas en mesure hier de dire combien coûtera le nettoyage à Opémisca.

Toutes les exploitations minières autorisées depuis 1995 doivent présenter un plan de fermeture et déposer une garantie couvrant 70% des coûts de réhabilitation des parcs de résidus, mais cette garantie peut être versée pendant l'exploitation de la mine.

Selon André Jean, directeur du développement et du milieu minier au ministère des Ressources naturelles et de la Faune, ces mesures sont sur le point d'être resserrées. «On veut couvrir les 30% restants et accélérer le versement des garanties. Nos réflexions sont arrivées à maturité là-dessus.»

L'Association minière du Québec, l'Association minière du Canada et la compagnie Inmet n'ont pu commenter l'affaire hier.