Les épisodes successifs de gel et de dégel au cours des dernières semaines ont provoqué le retour des nids-de-poule, au grand dam des automobilistes. Résultat: des travaux de colmatage des trous dans la chaussée sont en cours dans plusieurs municipalités de la région depuis quelques jours.

C'est notamment le cas à Granby, où la réparation des nids-de-poule a débuté il y a une semaine, affirme le surintendant aux travaux publics, Sylvain Flibotte. Hier matin, quatre équipes maniaient la pelle et l'asphalte froid dans différents secteurs de la ville. En après-midi, deux équipes poursuivaient le travail.

L'apparition des nids-de-poule peut sembler hâtive, mais il n'y a rien là d'exceptionnel, selon M. Flibotte. «On a un hiver assez pluvieux», dit-il. Les bris dans la chaussée surviennent lorsque l'eau s'infiltre dans les fissures, puis gèle. Cela provoque le soulèvement et l'effritement du revêtement routier. Avec le mercure qui joue au yo-yo depuis le début de l'année, les conditions sont, sans conteste, réunies pour favoriser l'apparition des cavités.

Le surintendant affirme que les nids-de-poule n'épargnent aucun secteur de la ville. Le boulevard Leclerc, les rues Saint-Jacques, Mountain et Simonds, entre autres, font l'objet d'attention de la part du service des travaux publics. Au moment du passage de La Voix de l'Est hier, une équipe s'affairait au remplissage des trous à l'angle des rues Boivin et Saint-Antoine.

Les travaux de resurfaçage réalisés l'été dernier, notamment sur certaines portions des rues Principale et Denison Est et Ouest, ont cependant beaucoup «aidé», note Sylvain Flibotte.

Partout pareil

La situation est similaire à Bromont, où, là aussi, les nids-de-poule sont dans la mire des employés des travaux publics depuis une semaine, a affirmé le directeur du service, Marcel L'Homme. Les différents secteurs de la ville font l'objet de vérifications ponctuelles. Mais les rues Sherbrooke, Windsor, Dorion ainsi que le boulevard Bromont entre autres sont sous haute surveillance, dit-il.

Cowansville non plus n'est pas épargnée par les nids-de-poule. Mais leur présence est moins problématique que par le passé, estime Sylvain Perreault, des travaux publics, car plusieurs travaux de resurfaçage ont été réalisés au cours de la dernière année. «On n'a pas beaucoup de trous cette année. On a une équipe là-dessus aujourd'hui (hier). Par prévention, ça va continuer au cours des deux ou trois prochains jours», dit M. Perreault.

Les travaux de réparation de la chaussée ont débuté hier après-midi à Farnham. Là aussi, ils devraient se poursuivre au cours des prochains jours, «si la température le permet», a précisé Syvain Labrecque, chef d'équipe au garage municipal.

Tranquille

Le retour des nids-de-poule ne s'est cependant pas traduit par une flopée de roues et de suspensions à réparer dans les commerces de pneus. «C'est un peu comme le temps des sucres, on sait qu'il s'en vient. Mais on n'est pas encore dedans», a lancé hier Daniel Côté, de la Clinique du pneu, à Granby.

«On en a eu quelques-unes (des réparations), mais c'est encore un peu tôt», a opiné Yves Marcoux, propriétaire de Pneus Granby.

CAA-Québec conseille par ailleurs de ne pas freiner dans un nid-de-poule. «Une roue bloquée subira toujours plus de dommages qu'une roue en mouvement. S'il est impossible d'éviter un trou dans la chaussée, mieux vaut relâcher la pédale de frein avant l'impact», fait valoir le club d'automobilistes sur son site web.

Aussi, les pneus doivent être convenablement gonflés pour réduire le risque de dommages. «Un pneu trop gonflé risque davantage de voir sa structure endommagée, tandis qu'un pneu trop mou peut amener la roue à plier ou à se briser», rappelle CAA-Québec.