(Montréal) Gabriel Nadeau-Dubois estime que le système politique est « malade », et même « brisé », alors qu’un parti peut obtenir une majorité parlementaire à Québec, même si une majorité de citoyens n’a pas voté pour lui.

« Notre système politique, il est malade. Il est brisé. On peut avoir 80 % des députés avec 40 % du vote. Ça, c’est le problème de notre démocratie. C’est pour ça qu’il faut réformer le mode de scrutin », a dit lundi le co-porte-parole de Québec solidaire (QS).

« Est-ce que ça veut dire qu’il faut démissionner de l’engagement politique et de l’engagement électoral ? Bien sûr que non. […] Ça ne nous empêche pas d’être là, ça ne nous empêche pas d’encourager les gens à aller voter », a-t-il ajouté.

Du même souffle, M. Nadeau-Dubois – qui promet de faire une réforme du mode de scrutin s’il devient premier ministre – a incité les jeunes électeurs à aller voter.

« Parfois, on se demande à quoi ça sert de voter. […] La réponse est simple : ça change tout. Quand la génération de nos parents a voté pour le changement à leur époque, ils l’ont eu, le changement. Le visage de la politique a changé. […] Cette année, c’est à notre tour », a-t-il dit.

Incarner une opposition responsable

Le chef parlementaire sortant de QS a une fois de plus affirmé lundi qu’il incarnerait une opposition ferme, mais responsable, à l’issue du scrutin le 3 octobre prochain. M. Nadeau-Dubois a fermé la porte à ce que son parti fasse du blocage parlementaire – c’est-à-dire utiliser tous les mécanismes possibles pour ralentir l’agenda législatif du gouvernement – lorsque son parti serait en désaccord.

Québec solidaire fera campagne lundi à Montréal. Il rencontrera dans un premier temps la mairesse de la métropole, Valérie Plante, puis ira dans la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne, où le parti croit avoir des chances de remporter l’élection face à la cheffe du Parti libéral, Dominique Anglade.

Gabriel Nadeau-Dubois a également confirmé qu’il se rendrait plus tard cette semaine à Gatineau, dans la circonscription de Hull, alors qu’un sondage publié dans le journal Le Droit confirme que le parti de gauche s’inscrit dans une lutte à trois, avec les libéraux et la Coalition avenir Québec.