(Lévis) Gabriel Nadeau-Dubois prévient les Québécois qu’ils devront s’habituer à entendre des mots comme « ouragan » en écoutant leur bulletin météo. « C’est un réveil brutal, un réveil pas facile », a-t-il dit samedi en constatant les dégâts causés par la tempête Fiona sur l’est du pays, incluant aux Îles-de-la-Madeleine. Il promet de donner plus d’argent aux villes pour qu’elles adaptent leurs infrastructures aux changements climatiques.

En route vers Rimouski, après avoir annulé en matinée un point de presse, afin de surveiller l’évolution de la tempête Fiona, le chef parlementaire de Québec solidaire a plaidé pour que le gouvernement investisse massivement pour adapter les infrastructures publiques au climat qui se dérègle.

« Le mot ouragan, c’est un mot que les Québécois sont habitués d’entendre, mais ils avaient l’habitude de l’associer à ce qui se passe en Floride, à ce qui se passe aux Antilles, à ce qui se passe en Asie parfois. Là, c’est un réveil brutal, un réveil pas facile. C’est réaliser que des catastrophes comme celle-là, il va y en avoir de plus en plus dans le contexte des changements climatiques », a-t-il dit.

M. Nadeau-Dubois propose entre autres de créer au cours d’un potentiel premier mandat un fonds d’urgence climatique de 1,5 milliard de dollars. Le chef parlementaire de QS salue également l’intervention du gouvernement, samedi, qui a promis d’aider financièrement les sinistrés aux Îles-de-la-Madeleine et dans les régions touchées par Fiona au Québec, pour les dommages qui ne sont pas couverts par les assurances. Mais selon lui, ce n’est pas suffisant.

S’adapter, et vite

Gabriel Nadeau-Dubois estime que « dans les prochaines années, une de nos priorités nationales doit être d’investir en adaptation des changements climatiques ».

« C’est un rappel qu’on ne doit pas seulement lutter pour freiner les changements climatiques, mais qu’on doit aussi investir de plus en plus pour s’adapter aux changements climatiques. Parce que même si on y met tous nos efforts, et j’espère qu’on va y mettre tous nos efforts, il y a quand même une certaine proportion des changements climatiques qui vont se produire », a-t-il affirmé.

« [Il faut] aider nos villes qui vont avoir du mal, de plus en plus, à faire face à des évènements météos extrêmes », a-t-il dit.

Plus tôt en journée, samedi, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, a une fois de plus refusé le « pacte vert » de 2 milliards par année sur cinq ans, demandé par les villes, pour adapter leurs infrastructures aux changements climatiques. Selon lui, l’État n’a pas la capacité financière de répondre à cette demande.

« Quand il y a des dégâts, c’est important de les réparer, mais ce qui est encore plus important, c’est d’investir pour limiter les dégâts en amont. […] Les mieux placées pour répondre à ces questions-là, ce sont les municipalités elles-mêmes », a affirmé de son côté M. Nadeau-Dubois.