Le candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ) dans la circonscription de Laval-des-Rapides, Nicolas Lussier-Clément, a déjà remis en doute la théorie de l’évolution qui représente pourtant un large consensus scientifique.

Élaborée par le chercheur Charles Darwin dans son ouvrage L’origine des espèces publié le 24 novembre 1859, la théorie de l’évolution fait référence aux transformations qui se produisent chez les animaux et chez les végétaux au fil des générations. Elle a été appuyée par plusieurs recherches scientifiques et est enseignée dans les écoles.

Or, en 2017, lors d’une conférence organisée par l’Association des Académiques Chrétiens Francophones (AXIOME), dont Nicolas Lussier-Clément est toujours membre actif selon le site internet de l’organisme, ce dernier semble la remettre en question à plusieurs reprises.

« Je n’y crois pas de toute façon à la théorie de l’évolution, c’est contre la loi de la thermodynamique, ça ne rentre pas dans ma tête », dit-il d’ailleurs clairement, vers la fin de la conférence dont toujours disponible en ligne.

Nicolas Lussier-Clément tient alors des propos ambigus sur la science en général, notamment lorsqu’il stipule que « le scientifique qui croit à l’évolution ne peut pas trouver la vérité […] d’une façon logique ».

« Est-ce que l’on peut accepter l’idée qu’un cerveau créé par un processus aléatoire puisse nous permettre d’aller chercher la vérité ? La seule chose qui a amené le cerveau, si l’on prend l’évolution, c’est la survie ! Or, la survie ne recherche pas la vérité », mentionne-t-il également lors de la conférence intitulée « Le Dieu qui est : au-dessus de la science (l’Argument Cosmologique de Kalam) ».

En entrevue jeudi soir, Nicolas Lussier-Clément a maintenu sa position évoquée dans la conférence de 2017. Concernant le fait que la théorie de l’évolution est enseignée dans les écoles au Québec, il a dit : « Ça ne me dérange pas qu’on l’enseigne, mais qu’on l’enseigne comme une vérité, oui. En fait, c’est une théorie, donc qu’on dise que c’est une théorie c’est correct ».

À quelques heures du premier débat des chefs de la campagne, le PCQ n’avait pas non plus répondu à nos questions.

Sa page LinkedIn indique que Nicolas Lussier-Clément détient un baccalauréat et une maîtrise en génie mécanique.

Avec Mylène Crête, La Presse