(Val-d’Or, Laval et Thetford Mines) Le nouveau capitaine du Canadien de Montréal, Nick Suzuki, doit apprendre le français, croient les chefs des partis politiques québécois. La question de la protection du français fait d’ailleurs couler l’encre depuis le début de la campagne.

« Oui, il doit l’apprendre », a répondu Paul St-Pierre Plamondon, en mêlée de presse lundi à Val-d’Or.

« Simplement parce qu’être capitaine du Canadien, c’est créer un lien avec toute une population qui offre son soutien inconditionnel à ce club depuis des générations. Qu’est-ce que ça coûte de suivre des cours de français et d’évoluer vers un français fonctionnel ? […] Quelle différence positive ! », a soutenu le chef du PQ, qui estime que le numéro 14 incarne « le renouvellement et la nouvelle génération de hockeyeurs ».

Le hockeyeur de 23 ans devient le plus jeune joueur à remplir cette fonction. Sa nomination a été annoncée lors du traditionnel tournoi de golf lançant la nouvelle saison.

Le chef de la Coalition avenir Québec cachait mal sa joie de pouvoir parler de hockey lundi plutôt que de s’expliquer sur ses propos controversés sur l’immigration.

« Je pense que c’est un excellent choix. Nick Suzuki, c’est le meilleur joueur avec Cole Caufield. Là, on est d’accord. Bon, M. Price a de la difficulté, il est sur les derniers miles. Donc je pense que c’est un excellent choix, Nick Suzuki. Par contre, il va falloir qu’il apprenne le français », a fait valoir François Legault, lors d’une mêlée de presse à Laval.

La leader du Parti libéral du Québec croit elle aussi que le nouveau capitaine doit apprendre la langue de Molière. « Je pense que tout le monde qui vient au Québec devrait apprendre le français. […] Ce serait une bonne chose effectivement » qu’il apprenne le français, a affirmé Dominique Anglade lors d’une mêlée de presse à Thetford Mines.

Gabriel Nadeau-Dubois estime également que M. Suzuki doit apprendre le français, mais estime que le CH n’avait pas à choisir un joueur qui parlait déjà le français. Le joueur de centre est « tout jeune » et pourra apprendre le français à son rythme, a-t-il souligné. Combien de temps doit-on lui donner ? « Plus de six mois », a rétorqué le chef parlementaire de Québec solidaire, en faisant référence à la réforme de la langue française du gouvernement Legault, qui fait que tous les services publics ne sont offerts qu’en français, sauf exception, pour les immigrants ou les réfugiés après un délai de six mois.

Selon Paul St-Pierre Plamondon estime par ailleurs que Nick Suzuki « est un très bon choix » et il semble avoir « la personnalité d’une personne qui va faire cet effet-là » d’apprendre le français.

Avec Hugo Pilon-Larose, Charles Lecavalier et Tommy Chouinard, La Presse