(Gatineau) Québec solidaire propose un virage vert dans les assiettes des cafétérias du secteur public en offrant un menu constitué à 50 % de « repas d’origine végétale ». Gabriel Nadeau-Dubois tente lui-même de manger moins de viande pour réduire son empreinte carbone.

« Je ne suis pas végétarien, mais je mange moins de viande que j’en mangeais avant. Je suis un gros fan de BBQ. Je mangeais vraiment beaucoup de viande. J’ai été élevé dans un contexte où la viande, c’était presque matin, midi, soir », a-t-il expliqué en mêlée de presse à Gatineau.

« Avec les changements climatiques, je suis conscient que bon, il y a des habitudes qui doivent changer et j’essaie d’en manger un peu moins », a-t-il dit.

Ne vous attendez pas à ce que M. Nadeau-Dubois prenne la plume pour écrire une lettre d’amour au tempeh. « Il y a des choses que je suis encore en train d’apprivoiser. Il y a des choses que je ne suis pas habitué de manger », a affirmé le député de Gouin.

Je suis plus conservateur et straight que les gens pensent. Je suis encore en train de m’habituer à manger certaines choses.

Gabriel Nadeau-Dubois

Réduire la production de viande

M. Nadeau-Dubois ne croit pas que le rôle de l’État est de dire aux citoyens quoi manger. Mais il peut toutefois modifier les menus des cafétérias du secteur public, comme celui des écoles, des hôpitaux et des musées, par exemple, pour offrir à tous une option végétalienne. En effet, son parti propose d’« adopter une politique d’achat alimentaire dans le secteur public incluant 70 % d’aliments locaux et 50 % de repas d’origine végétale », ainsi que d’« offrir un soutien technique et financier pour le passage de l’agriculture conventionnelle à l’agriculture biologique et rembourser la certification biologique ».

PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE

Activité militante QS Rassemblement de Québec Solidaire sur Fleury à Montreal.

À terme, le plan climat prévoit une diminution de la production de viande au Québec, qui serait remplacée par de la culture maraîchère. La modélisation de sa « Vision 2030 » par la firme Esmia Consultants, en collaboration avec Dunsky Énergie + Climat, prévoyait donc une « substitution d’une partie de la production laitière et de bœuf, de porc et de volaille, ainsi que des grains et céréales destinés à l’alimentation animale (- 5 % à - 12 % d’ici 2030 par rapport à la référence) vers une augmentation de la production de fruits, légumes et grains et céréales ».

Le chef parlementaire de Québec solidaire s’engage également à « accompagner les agriculteurs vers les cultures moins polluantes ». Il aura l’occasion de présenter sa vision de l’agriculture verte ce mercredi lors d’une rencontre avec l’Union des producteurs agricoles.

Abonnez-vous à notre infolettre Le bulletin électoral