(La Pêche et Gatineau) S’il n’en tient qu’à François Legault, l’époque (toujours actuelle) où des citoyens dans plusieurs régions regardent leur cellulaire avec l’espoir d’y voir apparaître des petites barres indiquant qu’ils ont du réseau sera révolue d’ici quatre ans.

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) promet que son parti complétera la couverture cellulaire à travers la province d’ici 2026. Pour les caquistes, cette promesse servira à la fois les gens, qui, à l’extérieur des grands centres, n’ont souvent plus de réseau, mais aussi les entreprises, dont la croissance est affectée par le manque de couverture cellulaire.

Pour y parvenir, la CAQ propose de créer dès cette année un fonds d’investissement et de développement économique public-privé pour investir dans des projets d’infrastructures de connectivité.

Le gouvernement du Québec verserait 3 milliards, et François Legault souhaite que les entreprises privées y investissent 4,8 milliards.

Ce fonds, plaide la CAQ, « permettra d’étendre le réseau cellulaire partout au Québec, de le convertir en grande partie à la technologie 5G et d’offrir l’accès à la fibre optique à tous ».

Il y a quelques jours, alors qu’une alerte était envoyée pour prévenir les citoyens qu’un individu armé rôdait près de Saint-Elzéar-de-Bonaventure, en Gaspésie, tous les citoyens du Québec l’avaient reçue… sauf les résidants du secteur visé.

« Ça a été ma première bataille, le réseau cellulaire, et aujourd’hui, par malheur, on a constaté que c’est vraiment une nécessité, ce n’est pas un caprice. […] Dans le village, il n’y a pas grand monde qui capte le réseau cellulaire », avait déploré la mairesse Pâquerette Poirier à Radio-Canada.

Plus d’argent pour des livres en classe

Dans un second temps lundi, la CAQ a promis d’accorder dès le printemps prochain, et pour chaque année d’un potentiel second mandat, une somme annuelle de 300 $ à chaque enseignant du Québec pour qu’il achète des livres d’auteurs québécois pour ses classes.

François Legault a affirmé que cette mesure, qui s’additionne aux budgets déjà accordés aux écoles pour les bibliothèques scolaires, avait pour objectif de faire de la lecture une « priorité nationale ».

Cette promesse représenterait un coût de 42 millions pour Québec.

En plus de cette somme, la CAQ propose d’investir 10 millions pour mener une campagne de sensibilisation à la lecture au cours de la prochaine année. Le parti affirme répondre de la sorte à une demande formulée par l’organisme Livres Québec.

« Le taux de littératie des Québécois est alarmant. Selon la Fondation pour l’alphabétisation, 53,3 % des Québécois vivent des enjeux sévères de littératie. Pour leur part, les élèves québécois ont des résultats en lecture inférieurs à la moyenne du Canada », rappellent les caquistes.

La CAQ promet également de « soutenir différentes initiatives en faveur de la lecture et de l’accès aux livres » en bonifiant, par exemple, les « outils pour aider les parents à développer le goût de la lecture de leurs enfants à la maison, de nouvelles activités dans les bibliothèques municipales, des projets de bibliothèques mobiles, des activités en entreprise [ou en créant] un site internet avec des recommandations de lecture ».