(London) Des politiciens américains bien en vue s’invitent dans la campagne électorale canadienne. Coup sur coup, vendredi, Hillary Clinton a vanté le leadership de Justin Trudeau, tandis que Bernie Sanders a affiché sa préférence pour Jagmeet Singh.

Les appuis de l’ancienne secrétaire d’État et de l’ancien candidat à la chefferie du Parti démocrate ont été communiqués le lendemain de celui de Barack Obama.

En début d’après-midi, Hillary Clinton a écrit sur Twitter qu’elle avait été séduite par le projet de création d’un réseau national de garderies à 10 $. Elle s’est tournée vers Twitter afin de manifester son soutien à son « ami » du Canada.

« J’ai vu mon ami Justin Trudeau faire preuve de leadership dans la lutte pour les services de garde accessibles, de la protection des droits reproductifs, ainsi que d’ambition dans l’action climatique », a-t-elle écrit dans un tweet, vendredi.

« Je lui souhaite, ainsi qu’à nos voisins progressistes canadiens, le meilleur pour les élections de lundi », a-t-elle ajouté.

Ses vœux ressemblent à ceux que Barack Obama avait adressés à Justin Trudeau la veille.

« Je souhaite à mon ami Justin Trudeau tout le meilleur pour l’élection à venir au Canada. Justin a été un leader efficace et une voix forte pour les valeurs démocratiques, et je suis fier du travail que nous avons accompli ensemble », a écrit sur Twitter l’ancien dirigeant démocrate, jeudi.

Bernie pour Jagmeet

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Jagmeet Singh, quant à lui, a trouvé un partisan dans l’État du Vermont : le sénateur démocrate Bernie Sanders. Le vieux routier de la politique américaine, qui jouit d’un important bassin de partisans chez les jeunes, lui a donné un vote de confiance.

« Il y a un parti qui a défendu les travailleurs pendant la pandémie. Un leader qui a le courage de faire payer aux riches leur juste part afin que chacun reçoive les médicaments dont il a besoin. C’est pourquoi j’appuie le NPD et Jagmeet Singh », a-t-il signifié sur Twitter, vendredi.

Le chef Singh a des affinités avec des représentants de l’aile plus à gauche du Parti démocrate comme Bernie Sanders. Il a aussi développé une relation avec la sénatrice de New York Alexandria Ocasio-Cortez, une élue très en vue dans le paysage politique aux États-Unis.

Pas une ingérence étrangère

Selon Élections Canada, des sorties du genre ne constituent pas une ingérence étrangère inappropriée dans le processus électoral canadien, à moins que le tweet n’ait été rédigé en échange d’une rémunération de la part d’une formation politique.

« Un citoyen étranger qui exprime son opinion sur l’élection canadienne ne constitue pas en soi un cas d’influence étrangère indue au sens de la Loi électorale du Canada », a indiqué dans un courriel Serge Fleyfel, porte-parole de l’agence.

« Pour déterminer si une influence étrangère indue a eu lieu, il faut examiner de nombreux facteurs, notamment les dépenses engagées, qui les a payées et dans quel but. Bien que nous ne puissions pas parler de cas spécifiques, nous pouvons dire qu’en général, tout individu (Canadien ou pas), est libre d’exprimer ses opinions sur n’importe quel sujet pendant une élection », a-t-il complété.