(Ottawa) À quelques heures d’un autre débat télévisé entre chefs, Erin O’Toole a publié mercredi le coût de certaines de ses promesses.

On constate ainsi que la promesse d’augmenter de 6 % au minimum les transferts en santé aux provinces, annuellement, ne lui coûterait que 3,6 milliards les premiers cinq ans. Au Parti conservateur, on explique que la croissance de l’économie est telle que c’est plus tard dans l’horizon de 10 ans que la balance des 60 milliards promis par M. O’Toole sera versée aux provinces.

Les conservateurs remettraient dans les coffres fédéraux 26,7 des 30 milliards que le gouvernement Trudeau a budgété sur cinq ans en programmes de garderies à travers le pays. Ils ne toucheraient pas aux sommes qui seraient versées dans l’exercice de 2021-2022.

Au Parti conservateur, on s’engage ainsi à ne pas reprendre la partie des 6 milliards sur cinq ans qui aurait déjà été payée à Québec pour son système de garderies. Pour l’instant, aucun dollar n’a changé de main.

Erin O’Toole maintient qu’il vaut mieux donner un crédit d’impôt aux parents, plutôt que de l’argent à un gouvernement provincial. Et il répète qu’il en discuterait, éventuellement, avec le gouvernement québécois et les autres gouvernements provinciaux qui ont signé des ententes avec Ottawa pour développer un système de garderies à moins de 10 $ par jour.

Les dépenses que les conservateurs allouent à leur promesse d’étendre à 52 semaines les prestations d’assurance-emploi en cas de maladie deviennent des revenus à l’an 5. Le Parti conservateur calcule que cette nouvelle générosité du régime d’assurance-emploi conduira à une augmentation des primes.

Le cadre financier des conservateurs suggère que le déficit budgétaire prévu de 138,2 milliards pour cet exercice passerait à 168 milliards sous un gouvernement conservateur, mais chuterait considérablement chaque année par la suite, pour atteindre 24,7 milliards en 2025-2026.

Les conservateurs affirment que cela indique qu’ils seraient sur la bonne voie pour équilibrer le budget d’ici la fin de la décennie.

Ils soutiennent que leurs projections sont basées sur les estimations de croissance économique prudentes du Directeur parlementaire du budget, qui, selon les conservateurs, seraient en fait plus robustes une fois le plan de relance de M. O’Toole mis en œuvre.