(Vancouver) Le chef conservateur Erin O’Toole s’est présenté dimanche comme un défenseur de la sécurité publique en promettant d’embaucher 200 nouveaux agents de la Gendarmerie royale du Canada pour lutter contre les gangs et la contrebande de drogue et d’armes à feu.

M. O’Toole a déclaré qu’il considérait le crime organisé et les armes à feu introduites par contrebande au Canada depuis les États-Unis comme les véritables causes de la violence armée.

Il souhaiterait déployer les nouveaux gendarmes dans la région du Grand Toronto et dans les Basses-Terres continentales de la Colombie-Britannique.

« Il y a des candidats libéraux et néo-démocrates qui veulent diminuer le financement de la police. Je suis complètement en désaccord. On a besoin de plus de policiers, pas de moins », a-t-il lancé.

M. O’Toole promet également de dépenser 100 millions sur cinq ans pour former des policiers « non provinciaux » à lutter contre la cybercriminalité, l’exploitation sexuelle et la violence familiale.

Il dit aussi qu’un gouvernement conservateur dépenserait également 25 millions pour réduire le nombre d’Autochtones dans les prisons canadiennes.

Volte-face

Dans son programme, le parti a promis d’abroger une loi fédérale qui a durci les vérifications des antécédents pour les demandeurs de permis d’armes à feu et le décret définissant certains types d’armes qui sont interdits. M. O’Toole a toutefois fait volte-face en annonçant dimanche qu’il n’abolirait pas ce décret adopté en mai 2020 interdisant plus de 1500 armes à feu décrites comme « de style arme d’assaut » par le gouvernement.

Je veux rendre ma position parfaitement claire. On va maintenir l’interdiction des armes d’assaut et on va maintenir les restrictions de 2020.

Le chef conservateur Erin O’Toole

Pourtant, les conservateurs promettaient d’abolir ce décret interdisant quelque 1500 armes à feu, comme le populaire AR-15 et le Ruger Mini-14, celui dont s’est servi l’auteur du massacre de 1989 à l’École polytechnique de Montréal.

« Nous maintiendrons le statu quo en place actuellement », a-t-il dit.

Il n’a pas toutefois fermé la porte à des changements futurs puisqu’il a aussi promis d’instaurer un processus « public et transparent » pour la révision du système de classification des armes à feu.

Son objectif est de « sortir la politique des enjeux [entourant] les armes à feu ». Il a accusé son rival libéral, Justin Trudeau, d’avoir divisé le pays sur la question des armes à feu. « Il a diabolisé les fermiers, les chasseurs et les tireurs sportifs tout en ignorant les véritables problèmes que sont l’augmentation de la contrebande d’armes illégales et des activités des gangs de rue », a-t-il déclaré.

Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Facebook et La Presse Canadienne pour les nouvelles.