(Markham) Le candidat libéral dans Trois-Rivières n’en est pas à ses premières insultes à l’endroit du gouvernement Trudeau.

Dans un éditorial du quotidien Le Nouvelliste, daté du 10 février 2017, Martin Francœur a eu des mots durs à l’endroit de Chrystia Freeland, alors ministre du Commerce international, qui venait de dévoiler sa stratégie pour faire plier le gouvernement wallon dans le contexte des négociations du traité de libre-échange Canada-Europe (CETA). Voyant l’échec des négociations, elle avait quitté les lieux en larmes. La stratégie a finalement fonctionné.

Elle avait relaté, dans une allocution à Washington en 2017, qu’elle voulait que « les Wallons se sentent coupables ».

Dans son texte, M. Francœur a écrit que ce sont « des propos qui nous amènent à nous demander si la ministre a simplement manqué de jugement ou si elle est une épaisse de première classe ».

Un peu plus loin dans le texte, l’éditorialiste écrit que Mme Freeland est « une femme brillante » et que « son parcours de journaliste, avant de se lancer en politique, est impressionnant ». « Mais on peut dire que sur ce coup-là, elle a raté une belle occasion de se taire, ajoute M. Francœur. Ce n’est certainement pas une telle image d’hypocrisie et de mascarade que le Canada souhaite projeter à l’échelle internationale ».

Il conclut en se lamentant du fait qu’elle venait d’être nommée, dans un remaniement ministériel, ministre des Affaires étrangères.

M. Francœur avait été forcé de s’expliquer pour ses écrits passés, il y a une dizaine de jours, lorsqu’un autre éditorial plus récent, intitulé L’éthique élastique de Justin Trudeau, rédigé dans la foulée de l’affaire UNIS (WE Charity, en anglais), avait refait surface. Le candidat libéral, qui recevait la visite de son chef cette journée-là, a soutenu que les faits avaient « changé » depuis la parution de son texte, puisque M. Trudeau a été blanchi par le commissaire à l’éthique dans ce dossier.