La moisson espérée en Colombie-Britannique n’a pas eu lieu. Mais une victoire surprise à Fredericton, au Nouveau-Brunswick, a permis aux verts de progresser lentement, mais sûrement.

Les derniers sondages les plaçaient à presque 8 % des intentions de vote ; ils ont finalement obtenu 6 %, en deçà du record de 2008, mais beaucoup plus qu’en 2015. Et dans deux circonscriptions ontariennes, des candidats sont arrivés bon deuxièmes.

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« Avec trois sièges, on est contents, avec six, c’est l’extase », avait confié la fin de semaine dernière un stratège du Parti vert à la radio 1130 de Vancouver. La cheffe Elizabeth May a conservé son siège, avec une très confortable majorité, tout comme Paul Manly, qui venait tout juste de commencer à siéger au Parlement à la faveur d’une élection partielle en janvier. Les deux sièges sont dans le sud de l’île de Vancouver. Les verts ont fait leur meilleur score provincial en Colombie-Britannique, avec plus de 11 %. Ils sont aussi arrivés deuxièmes dans Victoria, la capitale.

Au Québec, le meilleur score a été celui de l’écologiste bien connu Daniel Green, qui est arrivé quatrième avec 12 % des voix dans Outremont, un score légèrement inférieur à une élection partielle l’hiver dernier.

Avec 4 % des voix au Québec, les verts ont fait deux fois mieux qu’en 2015, et une douzaine de candidats ont franchi la barre des 5 %. En 2015, l’humoriste JiCi Lauzon avait obtenu 8,5 % pour les verts dans Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères.

La victoire à Fredericton d’une enseignante spécialiste des communautés autochtones, Jenica Atwin, a été finalement la seule d’une vague verte espérée pour le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard. Les verts ont tout de même bien fait dans Egmont, à l’extrême ouest de L’Île-du-Prince-Édouard, avec 19 % des voix, mais sans inquiéter le candidat libéral. En 2015, dans Fredericton, les verts avaient terminé troisièmes, 33 points derrière le vainqueur libéral.

Globalement, partout dans les Maritimes sauf à Terre-Neuve, où ils n’ont que 3 % des voix, les verts ont triplé leur score, frôlant les 20 % dans L’Île-du-Prince-Édouard, où ils forment l’opposition officielle au Parlement provincial depuis le printemps dernier. La tendance est attribuable à l’effondrement du Nouveau Parti démocratique (NPD), sauf en Nouvelle-Écosse, où les verts sont toujours le quatrième parti.

Comme prévu, en Ontario, c’est dans les circonscriptions de Guelph et de Kitchener-Center que les verts ont fait le mieux, arrivant deuxièmes avec 25 % des voix, plus de 10 points derrière les libéraux.

Évolution du vote du Parti vert

En 2008 : 6,8 %
En 2011 : 3,9 %
En 2015 : 3,5 %
En 2019 (à minuit) : 6,2 %

Source : Élections Canada