(Burnaby) Le chef du Nouveau Parti démocratique, Jagmeet Singh, se dit prêt à unir ses forces avec n’importe quel parti pour défaire un éventuel gouvernement conservateur minoritaire.

M. Singh avait déjà fermé la porte à toute alliance avec les conservateurs, mais il est allé encore plus loin dimanche en précisant que si les troupes d’Andrew Scheer raflent plus de sièges que les libéraux, le 21 octobre prochain, le NPD serait « prêt à n’importe quoi » pour les renverser.

« Peu importe la décision des Canadiens et Canadiennes dans l’élection, je vais travailler sur les priorités que j’ai proposées et je vais m’assurer qu’on lutte contre les conservateurs parce qu’ils vont couper dans les services », a-t-il déclaré en français, lors d’un rassemblement partisan à Surrey, en Colombie-Britannique, dimanche après-midi.

PHOTO NATHAN DENETTE, LA PRESSE CANADIENNE

Jagmeet Singh a voté dimanche dans la circonscription de Burnaby Sud.

Plus tôt dans la journée, M. Singh s’était pourtant montré plutôt caustique envers les libéraux, en livrant un plaidoyer contre le vote stratégique.

Après avoir voté par anticipation avec son épouse à Burnaby, en matinée, M. Singh a dénoncé l’attitude des deux principaux partis, qui tiennent selon lui les électeurs pour acquis.

« Ce que je veux faire, c’est montrer qu’il y a un choix dans cette élection. Je sais qu’il y a des partis comme les libéraux qui vont dire que vous devez voter libéral à cause d’une peur des conservateurs. Je rejette cette idée », a-t-il soutenu en français.

Il invite pour sa part les électeurs à « rêver grand » et à ne pas « se contenter de moins » que ce qu’ils souhaitent réellement, tandis que le chef libéral Justin Trudeau tente de se présenter comme la seule option viable pour défendre un certain progressisme aux Communes.

Pas de menace « spécifique »

Au lendemain d’un resserrement de la sécurité autour de Justin Trudeau, Jagmeet Singh a par ailleurs déploré que son adversaire libéral ait été la cible d’une menace.

« On peut avoir des désaccords, mais c’est tellement important que chaque chef soit en sécurité, que tout le monde puisse exprimer son opinion sans avoir peur », a-t-il déclaré.

Le chef néo-démocrate dit ne pas craindre pour sa propre sécurité. Son équipe ne lui a signalé aucune menace « spécifique » qui le viserait.