(Saint-Basile-Le-Grand) Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, en a assez de parler de laïcité.

M. Blanchet est d’avis que c’est un sujet « très important », mais que ce n’aurait pas dû être un enjeu de la présente campagne électorale.

Il soutient que la loi québécoise de la laïcité relève exclusivement de Québec et souhaite maintenant parler d’autres enjeux. « Il y a plein de choses dont il faut parler dont on parle trop peu parce que ce sujet-là mange tout l’espace », a-t-il déploré, mardi.

Le chef bloquiste souhaite maintenant débattre de projets d’infrastructures, du développement des régions et des soins aux aînés, entre autres.

Le Bloc fait pourtant campagne pour défendre la loi sur la laïcité depuis des mois. Son slogan, « Le Québec, c’est nous », se décline d’ailleurs en plusieurs versions, dont « La laïcité, c’est nous ».

Selon M. Blanchet, le Bloc a « déjà démontré » sa pertinence grâce à cet enjeu.

« Si on n’avait pas été là, ça ferait longtemps que ce serait clair que les fonds seraient débloqués pour contester la loi 21. Ce serait un festival de c’est qui qui va frapper le plus fort sur le Québec », a lancé M. Blanchet.

Répit financier pour les aînés

Le Bloc a par ailleurs annoncé une nouvelle série d’engagements pour alléger les soucis financiers des aînés.

Le parti souverainiste fédéral propose ainsi de faire des caisses de retraite des créanciers prioritaires en cas de faillite. Il suggère aussi de porter de 5000 $ à 6000 $ l’exemption à laquelle ont droit les aînés qui travaillent lorsqu’ils sont bénéficiaires du Supplément de revenu garanti.

Le Bloc québécois propose également d’augmenter à trois mois la période de versement des prestations complètes d’un défunt à sa conjointe ou à son conjoint, comparativement à la norme actuelle d’un mois.

De plus il souhaite qu’Ottawa inscrive automatiquement au Supplément de revenu garanti toutes les personnes de 65 ans et plus qui y ont droit mais qui ne le reçoivent pas et qu’il accorde un délai de grâce de trois mois pour que se poursuive le versement du Supplément aux aînés qui produisent leur rapport d’impôt en retard.

D’autres mesures proposées comprennent une baisse du prix des médicaments, un crédit d’impôt sur les soins à domicile harmonisé avec celui du Québec et qui, donc, serait disponible même pour les aînés semi-autonomes en résidence. Enfin, il se fait le promoteur d’un crédit d’impôt pour les activités liées à la condition physique, les activités artistiques et les loisirs.

En début de campagne, le Bloc québécois avait proposé une hausse annuelle de 1300 $ de la Pension de la sécurité de la vieillesse et de 50 $ par mois du Supplément de revenu garanti.