La candidate conservatrice Justina McCaffrey a été vivement critiquée par les libéraux, samedi, en raison de propos négatifs envers les francophones au pays et de ses liens d'amitié avec la militante d'extrême droite Faith Goldy. 

Dans une entrevue partagée sur les réseaux sociaux par des ministres libéraux, on voit la candidate conservatrice de la circonscription de Kanata-Carleton, en Ontario, critiquer le Québec. « La préoccupation [de Justin Trudeau] pour le français, par exemple, pour les gens du Québec, je pense que ça me dérange », affirme Mme McCaffrey dans la vidéo.

Devant la critique, la candidate a fourni des explications sur Twitter. « J'ai grandi à Saint-Boniface, au Manitoba, et je respecte profondément les deux langues officielles, a-t-elle écrit. Je regrette d'avoir mal choisi mes mots pour critiquer le bilan de Justin Trudeau ».

La députée libérale Mélanie Joly a dénoncé les propos de la candidate conservatrice. « Après avoir refusé de dénoncer les coupes de Doug Ford aux francophones, Andrew Scheer refuse de dénoncer les propos inquiétants de sa candidate Justina McCaffrey au sujet des francophones au pays et des Québécois », a twitté Mme Joly. 

Une seconde vidéo circulant sur Twitter montre les liens d'amitié entre Mme McCaffrey et la militante d'extrême droite Faith Goldy. Cette dernière a été bannie de Facebook en avril dernier pour avoir tenu des propos incitant à la haine. Dans la vidéo, Mmes McCaffrey et Goldy parlent d'un projet de téléréalité qu'elles souhaitent réaliser ensemble. 

La candidate a répondu dans un communiqué que la vidéo datait de 2013 et qu'elle n'avait pas revu Mme Goldy depuis « plusieurs années », selon Global News. 

Questionnée sur cette amitié lors d'une conférence de presse à Ottawa aujourd'hui, Justina McCaffrey a pris la fuite en voiture sans répondre aux questions. Plusieurs vidéos circulant sur les médias sociaux montrent la candidate se sauver à bord d'un véhicule alors qu'elle est talonnée par les journalistes. 

Le chef conservateur compte garder la candidate dans son équipe. « Chaque parti a l'obligation de s'assurer que leurs candidats n'ont pas fait de commentaires discriminatoires ou dit des insultes. C'est exactement ce que notre équipe a fait », a affirmé Andrew Scheer en entrevue avec Radio-Canada.