(Québec) Le Parti vert veut éviter qu’on fouille dans le passé de ses candidats.

Un des candidats a confirmé qu’on leur a recommandé de resserrer la confidentialité de leurs comptes dans les réseaux sociaux.

Cela fait suite à une controverse : la candidate des verts dans Louis-Hébert, Macarena Diab, a déjà repris une publication antiavortement en 2008 et elle a dû s’en dissocier.

« On nous a dit de rendre nos pages Facebook privées, de changer nos paramètres », a affirmé vendredi le candidat des verts dans Bécancour-Nicolet-Saurel, David Turcotte, en entrevue avec La Presse canadienne.

Dans un échange qu’il avait rendu public dans Facebook, M. Turcotte avait même indiqué qu’il avait changé le nom de son compte pour JP Lafitte, « à la demande du parti ».

Il expliquait que « le parti a demandé qu’on change de nom, car les journalistes font des recherches pour trouver du “crunchy” sur nous », et évoquait ensuite l’exemple de Macarena Diab.

En entrevue téléphonique, M. Turcotte a tenu à apporter une autre version. Il a affirmé que ce n’est pas le parti qui a proposé de changer le nom, mais que c’est lui qui avait interprété la directive du parti.

« Lire entre les lignes, je ne suis pas très bon là-dedans », a-t-il commenté.

Le candidat a ensuite assuré que ce n’était pas pour échapper à des vérifications des journalistes. « Les journalistes ont un travail à faire », a-t-il convenu, en ajoutant que si on fouillait un peu dans ses comptes, on trouverait bien « des choses écrites il y a 10-12 ans », quand il avait 20 ans.

Le resserrement des paramètres de confidentialité est plutôt rendu nécessaire, selon lui, parce que les opinions aujourd’hui sont plus polarisées et des menaces peuvent faire craindre pour la sécurité des candidats.

Le Parti vert n’a pas donné suite à nos demandes d’entrevue. Par courriel, sa porte-parole, Rosie Emery, s’est limitée à déclarer que « le Parti vert valorise la transparence et ne conseille à aucun candidat de changer son nom sur les médias sociaux ».