Le chef du Bloc québécois s’est moqué dimanche de ses adversaires qui ont tenté d’agiter l’épouvantail souverainiste.

Yves-François Blanchet avait rappelé la veille que le programme de son parti « affirme que la nation devra à nouveau considérer se donner tous les attributs de la souveraineté ».

Il n’en fallait pas plus pour le conservateur Andrew Scheer et le libéral Justin Trudeau, tous deux en perte de vitesse au Québec, selon les sondages, cherchent à ramener cette question sur les tribunes à moins de 24 heures du scrutin.

Dans un premier temps, M. Blanchet s’en est pris directement à M. Trudeau en lui reprochant de s’y prendre un peu tard pour ramener la question de la souveraineté du Québec.

« Si M. Trudeau voulait parler de la souveraineté, pourquoi ne l’a-t-il pas fait avant ? Pourquoi sort-il de son garde-robe avec ses arguments faux, la veille du vote ? Je trouve cela un peu décevant », a-t-il commenté.

Et à une journaliste qui lui demandait si le Bloc était un parti souverainiste, il a répondu : « On est vraiment rendu à se poser cette question-là à 24 heures du vote ? ».

Plus tard, au cours d’une autre étape de son périple dominical, il s’est moqué de ses adversaires en évoquant une invasion de tarentules et l’atterrissage des extra-terrestres qui suivrait l’élection d’un grand nombre de députés bloquistes.

Plus sérieusement, il a rappelé que la souveraineté n’était pas un enjeu de la présente campagne.

« Si nous sommes des gens convaincus qu’un jour le Québec devrait prendre à bras le corps tous les attributs de la souveraineté, ce n’est pas le mandat de cette élection-ci, a réitéré M. Blanchet. On l’a dit pendant cinq semaines. Cela n’a pas changé aujourd’hui. »

Comme ses homologues, M. Blanchet s’est beaucoup promené au cours de la dernière journée de la campagne, débutant la journée dans sa circonscription de Chambly-Belœil, avant d’aller à Laval, à Rosemère, à Lavaltrie, à Louiseville et finalement à Trois-Rivières.