(Rimouski) Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a présenté dimanche une ribambelle de propositions pour soutenir les aînés, dont une hausse de la prestation de la Sécurité de la vieillesse en l’indexant aux salaires plutôt qu’au coût de la vie.

M. Blanchet a expliqué son choix de tenir sa conférence de presse à Rimouski, dans le Bas-Saint-Laurent, par sa volonté de soutenir l’économie des régions — où la moyenne d’âge est plus élevée — en augmentant le pouvoir d’achat des aînés.

« Pas mal de jeunes quittent les régions parce que l’économie ne réussit pas à suivre le rythme à bien d’autres endroits, a-t-il fait valoir. Il faut être capables de développer un modèle de création de richesse pour nos régions qui va faire en sorte que les jeunes ont envie d’y rester. C’est comme ça qu’on va bien traiter de façon plus naturelle, de façon plus économiquement automatique si je peux dire, nos aînés, qui eux sont encore dans les régions. »

En ce 19e jour de campagne électorale, le chef bloquiste est allé à la rencontre d’un club de l’âge d’or, en matinée, avant d’annoncer qu’il compte faire pression sur le gouvernement fédéral pour augmenter les prestations mensuelles des Canadiens âgés de 65 ans et plus.

Le Bloc suggère de porter la Sécurité de la vieillesse à 15 % du salaire moyen industriel d’ici 2023, ce qui représenterait selon ses calculs une augmentation de près de 110 $ par mois.

Yves-François Blanchet a rapidement énuméré dimanche une série d’autres mesures qui profiteraient selon lui aux aînés, comme une réindexation à 6 % des transferts fédéraux en santé, des incitatifs fiscaux pour les travailleurs de 65 ans et plus et une modification du mécanisme de fixation des prix des médicaments.

Il propose aussi, entre autres, de prolonger les prestations d’assurance-emploi pour les proches aidants et que la pension et le Supplément de revenu garanti d’un défunt soient versés à son conjoint pendant les trois mois suivant son décès.

« Ces mesures-là devraient contribuer à ce qu’on commence comme société à inverser cette espèce de tendance à imputer à nos aînés la charge fiscale de l’ensemble de la société, alors que nous avons la chance de vivre sur les acquis qu’ils ont construits, eux, au cours des dernières décennies », a tenu à souligner M. Blanchet.