(Ottawa) Un groupe de réflexion de l’Université Simon Fraser, en Colombie-Britannique, demande aux conservateurs de ne plus diffuser une nouvelle publicité qui dénonce la «taxe carbone» des libéraux — ou d’en supprimer les références directes à ses recherches.

Dan Woynillowicz, directeur des politiques du groupe Clean Energy Canada, a soutenu jeudi que la nouvelle publicité du chef conservateur Andrew Scheer déformait les résultats de recherches effectuées par le groupe de réflexion.

Dans cette publicité, lancée plus tôt cette semaine, les conservateurs affirment que la «taxe carbone» des libéraux et les nouvelles normes prévues par le gouvernement de Justin Trudeau sur les émissions de combustibles ajouteront 31 cents au prix du litre d’essence à la pompe.

Cinq cents de cette hausse seraient liés à la nouvelle Norme sur les combustibles propres, proposée par le gouvernement libéral, une estimation attribuée dans la publicité à des recherches effectuées par Clean Energy Canada.

M. Woynillowicz précise toutefois que cette hausse de cinq cents ne s’étendrait certainement pas au-delà de 2030 — ce que la publicité ne précise pas. Les conservateurs, selon lui, ont extrait cette donnée d’une liste de facteurs en omettant de préciser que cette hausse s’accompagnerait aussi de baisses, grâce à d’autres mesures.

Le porte-parole de la campagne conservatrice, Simon Jefferies, a défendu la publicité. Il affirme que si M. Trudeau est réélu, on se dirige tout droit vers un litre d’essence à 2 $.

Le litre d’essence ordinaire se vendait autour de 1,25 $ à Montréal jeudi.