Prolongement de la ligne jaune du métro au sud, de la ligne orange et du Réseau express métropolitain (REM) au nord : le transport se retrouve au centre des demandes électorales fédérales de Laval et Longueuil.

Les maires des deux principales villes en banlieue de Montréal profitent de la campagne électorale pour demander aux partis politiques des engagements concrets afin de faciliter les déplacements en transports collectifs.

Lors d’un point de presse tenu dans le lieu historique de l’ancien pénitencier Saint-Vincent-de-Paul, le maire Marc Demers est revenu sur la nécessité de prolonger le métro et le REM afin de desservir les citoyens de Laval et des Basses-Laurentides (19 villes en tout). Il souhaite un engagement clair en collaboration avec le gouvernement du Québec pour ajouter de nouvelles stations à la ligne orange, plus particulièrement pour le secteur densément peuplé de Chomedey.

Au cours des quatre dernières années, je dirais qu’on a été entendus par le gouvernement fédéral, mais il n’y a pas eu de gestes concrets.

Marc Demers, maire de Laval

« Il y a eu consensus des 19 maires lors du Forum sur la mobilité et le transport collectif. La congestion a un coût, on parle de plus de 1 milliard par année pour les automobilistes », a-t-il ajouté, lors d’une entrevue avec La Presse.

Le maire Demers demande aussi de l’argent pour des voies réservées sur les autoroutes 13, 15, 19 et 25, ainsi que sur certains tronçons des autoroutes 440 et 640.

De l’autre côté de l’île de Montréal, à Longueuil, la mairesse Sylvie Parent a profité d’un dîner à la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud, lundi, pour demander des appuis « concrets » afin de prolonger la ligne jaune du métro, avec un arrêt près du fleuve. Elle souhaite aussi du financement fédéral pour améliorer des axes de circulation, notamment sur le boulevard Taschereau, mais aussi pour reconfigurer l’autoroute 30.

« Alors que nos concitoyens sont à décider à qui ils confieront la responsabilité de les représenter à Ottawa au cours des quatre prochaines années, c’est à vous de leur montrer que vous les avez entendus », a lancé la mairesse aux candidats devant la Chambre de commerce, puis dans un communiqué.

En matière d’environnement, les élus s’appuient sur la Convention mondiale des maires pour le climat et l’énergie qui, forte de plusieurs études, a déjà démontré les investissements massifs nécessaires pour « l’adaptation aux changements climatiques », notamment en matière de catastrophes, d’inondations.