Détesté ou adulé, Lance Armstrong ne laisse personne indifférent. À partir d'aujourd'hui, l'Américain de 37 ans tentera d'ajouter un autre chapitre à sa légende en prenant le départ du 96e Tour de France. Il relance ainsi l'intérêt pour une épreuve qui, paradoxalement, s'est engluée dans des histoires de dopage depuis sa dernière victoire, en 2005. «Tout le monde ira voir la bête», comme l'a résumé Christian Prudhomme, directeur du Tour, qui reprenait les paroles d'un élu durant Paris-Nice.

«Je ne suis pas sûr de pouvoir gagner, mais je peux vous dire que la personne qui pense que je serai dixième au classement général, elle a tout faux.» Par cette simple déclaration à l'Associated Press, Armstrong confirme qu'il ne jouera pas les touristes pour son retour sur les routes du Tour. Aucune raison d'en douter, il sera fort. En revanche, le plus célèbre survivant du cancer laisse ouverte l'autre grande question : peut-il, à 37 ans et après une absence de quatre ans, remporter une huitième Grande Boucle? «L'âge est moins important que le fait d'avoir été absent», prétend-il.

 

Le premier élément de réponse, crucial, sera donné dès aujourd'hui, à Monaco, où sera lancé le Tour. En lieu et place du prologue habituel, les 180 partants s'attaqueront à un contre-la-montre individuel de 15,5 kilomètres autour de la principauté.

Armstrong sera parmi les premiers à s'élancer, à 10h17 HNE. Il faudra surveiller les écarts avec les favoris, mais surtout avec Alberto Contador, grand favori du Tour et coéquipier d'Armstrong chez Astana. Armstrong a juré de se mettre au service de l'Espagnol... si les conditions de course le dictaient. S'il fallait que les deux finissent à égalité aujourd'hui, la première arrivée au sommet, vendredi à Arcalis, risque d'être drôlement intéressante. Quelqu'un pour parier contre lui?