Au milieu des confettis, au milieu de toutes ces serviettes jaunes qui tournoyaient dans tous les sens, les gars des Steelers de Pittsburgh ont tranquillement quitté le terrain. Comme s'ils étaient plus soulagés qu'autre chose...

«Kurt Warner est un grand quart, et je savais qu'il pouvait faire des choses incroyables, a commenté le quart des Steelers, Ben Roethlisberger.

Celui-ci, c'est pour les fans... c'est incroyable de gagner un Super Bowl, il fallait arriver ici et offrir notre meilleure performance de la saison. Tous les gars de cette équipe ont tout donné, ce fut une victoire d'équipe.»

L'entraîneur des Steelers, Mike Tomlin, s'est présenté dans le petit coin des entrevues avec la casquette blanche et bleue des champions sur la tête.

Lui aussi semblait plus soulagé qu'autre chose...

«Tout ce que je souhaitais à la fin, c'est que les Cards marquent assez rapidement pour qu'on se retrouve à reprendre le ballon avec assez de temps au cadran, a expliqué Tomlin. Ce fut un match serré, mais je dois dire que nous nous sommes retrouvés dans ces situations assez souvent cette saison.

Avec nous, ce n'est jamais beau, mais on trouve une façon de gagner.»

Un autre qui était fort soulagé, c'était le receveur Hines Ward. «Nous n'avons jamais douté de nous, jamais», a-t-il répété.

Dans le coin des Cards de l'Arizona, le quart Kurt Warner ne semblait pas trop abattu malgré la défaite. «On a trop fait d'erreurs, c'est la différence, a-t-il commenté calmement. Surtout l'interception en fin de première demie... Je croyais que notre receveur était à un contre un, je croyais qu'Anquan (Boldin) était seul, puis James Harrison a feinté le blitz et a reculé. Je ne l'ai pas vu...»

Warner n'a pas été le seul à commettre des erreurs chez les Cards. «Nous avons écopé de pénalités importantes dans des moments critiques, a reconnu l'entraîneur Ken Whisenhunt. Nous avons été incapables de nous en remettre.»

Le plus abattu chez les Cards? Le receveur Larry Fitzgerald, sans l'ombre d'un doute. «Ça ne sert à rien de trouver des coupables, et je ne vais pas parler des arbitres. Nous avons été incapables de réussir, c'est tout. Mais de perdre ici quand on est si près du but, de perdre à l'arraché comme ça, je dois avouer que ça fait mal.»