Les Steelers de Pittsburgh l'ont obtenu, leur sixième Super Bowl. Mais ce fut pas mal plus difficile que prévu. Devant une foule de 70 774 spectateurs, dimanche soir au stade Raymond James de Tampa, les Steelers ont remporté le 43e Super Bowl en défaisant les Cards de l'Arizona, par la marque de 27-23.

> Le sommaire du match

Avec un retard de trois points et un peu moins de trois minutes à faire, les Steelers ont fabriqué une irrésistible poussée de 78 verges sur huit jeux, qui a culminé par un catch spectaculaire sur six verges du receveur Santonio Holmes dans le coin droit de la zone des buts. Holmes a capté la passe du quart Ben Roethlisberger et a tout juste posé les orteils à l'intérieur du terrain, avec seulement 42 secondes à jouer.

La foule, majoritairement de jaune vêtue, pouvait se mettre à célébrer.

«Je ne peux pas assez rendre hommage aux gars de cette équipe, a commenté l'entraîneur des Steelers, Mike Tomlin. Ces gars-là sont prêts à tout les uns pour les autres. On a joué pendant 60 minutes, et c'est l'histoire de notre saison. On a toujours joué pendant 60 minutes...»

Les Steelers s'étaient présentés du feu dans les yeux. À leur première poussée, ils ont traversé le terrain et récolté un botté de précision. Le premier touché du match est survenu en début de deuxième quart, à la suite d'une course d'une verge du demi Willie Parker.

Ensuite, les Cards se sont mis au travail. Une belle poussée avec un Kurt Warner en forme a mené à un touché des Cards, sur une passe de deux verges à l'ailier rapproché Ben Patrick. C'était 10-7 Steelers.

Les gars en rouge se sont même permis une belle poussée en fin de deuxième quart, au point de se retrouver à la ligne de un des Steelers avec 18 secondes à jouer avant la mi-temps. Mais tout s'est écroulé par la suite. Les Cards ont choisi de tenter une passe, mais le ballon lancé par Warner vers Anquan Boldin a été intercepté par le secondeur James Harrison, qui a ramené l'objet 100 verges plus loin pour le touché.

Pendant que Warner rentrait au banc la tête basse, Harrison, à bout de souffle, restait par terre dans la zone des buts. Un jeu important? Au lieu de prendre la pause avec une avance de quatre points, ou, au pire, à égalité, les Cards rentraient au vestiaire avec un retard de 10 points.

Les gars de l'Arizona sont revenus du vestiaire un peu confus, et se sont mis à se tirer sérieusement dans les pattes. Lors d'une poussée des Steelers, les Cards ont écopé de trois pénalités pour rudesse, pour des pertes de 35 verges. Les Steelers en ont profité pour ajouter un botté de placement et porter leur avance à 20-7.

La fin? Que non. À 7:33 de la fin, le receveur vedette des Cards, Larry Fitzgerald, a fait l'un de ces catchs dont lui seul a le secret, sautant par-dessus le demi de coin Ike Taylor pour attraper la passe d'une verge de Kurt Warner. C'était 20-14 Steelers... Allions-nous avoir une surprise?

En plus, les Cards ont récolté un touché de sûreté avec 2:58 à jouer, quand les Steelers ont écopé d'une pénalité pour avoir retenu dans la zone des buts. Les Cards ont repris le ballon... et 21 secondes plus tard, l'explosion: Warner qui trouve Fitzgerald sur un jeu spectaculaire de 64 verges pour le touché!

C'était 23-20 Cards... mais les Steelers ont eu une dernière chance et n'ont pas raté leur coup. Grâce à un certain Santonio Holmes, sacré joueur du match avec 131 verges de gains et un touché.

«Je voulais être le gars qui allait faire le gros jeu, a déclaré Holmes en souriant avec le trophée. Je voulais être celui qui allait jouer un grand match, parce que les bons joueurs font les jeux qui comptent.»