L'ancien ministre libéral des Affaires étrangères, John Manley, a mis fin à sa réflexion en confirmant aujourd'hui qu'il ne sera pas candidat dans la course à la direction du Parti libéral pour succéder à Stéphane Dion.

M. Manley, qui a été un ministre influent dans l'ancien gouvernement de Jean Chrétien avant de quitter la politique en avril 2004, a affirmé n'avoir plus le «feu sacré» pour effectuer un retour dans l'arène politique.

«La semaine dernière, j'ai dit aux médias que je voulais 'tâter le terrain'. J'y ai effectivement trouvé un terreau propice et un appui solide auprès de la population canadienne. Je dois cependant avouer en mon âme et conscience que je me suis distancé de l'arène électorale. Je pense aussi ne pas avoir le feu sacré et le souffle requis pour lancer une telle campagne», a affirmé M. Manley par voie de communiqué.

M. Manley devient ainsi le deuxième libéral d'influence à renoncer à l'idée de plonger dans la course. La semaine dernière, l'ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Frank McKenna, a aussi écarté l'idée de briguer la direction du PLC.

M. Manley, qui a aussi été ministre de l'Industrie, ministre des Finances et vice-premier ministre durant le règne de Jean Chrétien, avait été candidat dans la course à la direction du PLC en 2003 contre Paul Martin, mais il avait dû se désister après quelques mois faute d'appuis suffisants et d'argent.

Jusqu'ici, deux candidats ont confirmé leurs intentions de se lancer dans la course. Il s'agit du député libéral acadien Dominic LeBlanc et du député libéral Bob Rae, qui est arrivé troisième durant la dernière course.

D'autres candidats potentiels devraient préciser leurs intentions d'ici quelques jours, dont le député libéral Michael Ignatieff, qui est arrivé deuxième en 2006 derrière Stéphane Dion, et de l'ancien ministre de la Justice Martin Cauchon.

Le congrès libéral qui choisira le prochain chef devrait avoir lieu à Vancouver en mai 2009.