Les 50 millions de dollars investis dans la circonscription du ministre de l'Industrie Tony Clement et provenant du fonds d'infrastructure du G8 n'étaient pas destinés directement à l'organisation de l'événement, mais plutôt à dédommager les communautés des environs pour le dérangement subi, ont affirmé des hauts fonctionnaires fédéraux, jeudi.

Selon Bryce Conrad, sous-ministre adjoint à Infrastructure Canada, les subventions servaient à aider la région à accueillir le sommet international, ainsi qu'à dédommager les citoyens.

 

Devant le comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires, M. Conrad et d'autres responsables ont subi jeudi un interrogatoire serré portant sur le montant de 1,3 milliard de dollars en fonds publics dépensé pour la tenue des sommets du G8 et du G20 en juin dernier en Ontario.

Le fonds d'infrastructure du G8 -de 50 millions de dollars- est allé en partie aux constructions nécessaires pour la tenue du sommet à Huntsville, mais a aussi été investi pour des travaux de paysagisme, l'achat d'un kiosque, la réfection de trottoirs et l'installation de plaques commémoratives dans des villes situées à bonne distance de l'événement.

À Parry Sound, par exemple, à 80 km du lieu de la rencontre, le ministre Clement avait annoncé une subvention de 1,1 million de dollars pour rénover une rue et remplacer des arbres, ainsi qu'une autre de 194 000 $ pour l'installation d'une grande pierre de granit marquant l'entrée de la ville, entre autres.

Les députés d'opposition ont affirmé que le fonds d'infrastructure du G8 n'avait été créé que pour favoriser la réélection de Tony Clement, notant qu'aucune enveloppe de ce type n'avait été prévue pour la région de Toronto, où a eu lieu le sommet du G20.