Les accusations qui pesaient contre 30 Québécois arrêtés lors des manifestations tenues en marge du sommet du G20 à Toronto ont été abandonnées, faute de preuve.

Ces manifestants, qui faisaient face à des accusations de complot et de conspiration, devaient se rendre à Toronto le 14 octobre prochain pour leur comparution. Près de 1100 personnes ont été arrêtées lors des manifestations tenues en juin dernier. Depuis, 800 d'entre elles ont été relâchées sans accusations.

En apprenant l'abandon des accusations contre 30 Québécois, les membres du Regroupement des arrêtéEs du G20 (RAG20), réunis en assemblée générale jeudi dernier, ont poussé un cri de joie. «Nous sommes heureux de la nouvelle, a affirmé samedi Dominic Palladini, délégué du RAG20. Ces gens-là vont pouvoir reprendre une vie normale. Ils ne pouvaient, par exemple, pas quitter le pays. Mais, il reste encore entre 70 et 80 Québécois pour qui ce n'est pas réglé. Le combat continue.»

Le Regroupement des arrêtéEs du G20, mis sur pied pour dénoncer les arrestations arbitraires effectuées lors du sommet de Toronto et les conditions de détention, espère que les accusations tomberont pour d'autres personnes. «Ça nous rend optimistes pour le reste», a souligné Dominic Palladini qui a été arrêté et détenu pendant 11 heures, sans toutefois faire l'objet d'accusations.

Le Regroupement des arrêtéEs du G20 continue de réclamer une enquête publique sur les arrestations faites en marge du G20.

Jeudi dernier, la Ligue des droits et libertés a annoncé que ces arrestations feront l'objet d'une audience de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) de l'Organisation des États Américains (OÉA) à Washington le 25 octobre prochain. «Après le G20, on a demandé une enquête publique et on est toujours sans nouvelles. On a décidé de se tourner vers des instances internationales», a expliqué à La Presse Nicole Filion, coordonnatrice de la Ligue des droits et libertés.