Plusieurs dizaines de Québécois arrêtés au G20 de Toronto, fin juin, ont vu leurs accusations maintenues lundi devant la Cour de justice de l'Ontario.

Dans un chaos digne de celui dans lequel ils avaient été arrêtés et détenus dans la Ville Reine, quelques 303 présumés manifestants ont commencé à comparaître en matinée dans un tribunal bondé de l'ouest de Toronto.

Les trois salles d'audiences s'étant rapidement remplies à pleine capacité, la plupart des accusés attendaient dans les couloirs d'être appelés à comparaître. Les quelques avocats couraient à droite et à gauche à la recherche de leurs clients, dans la cacophonie généralisée.

De nombreux Québécois arrêtés très tôt le dimanche matin du sommet, alors qu'ils dormaient dans un gymnase de l'Université de Toronto, ont vu leur accusation de «complot en vue de commettre une infraction» maintenue et doivent revenir devant la Cour le 14 octobre.

Ils ont chacun reçu un document devant résumer la preuve contre eux.

«On est venu ici, à Toronto, pour rien. Il n'y a rien là-dedans (le document) qui parle de mon cas particulier», a déploré Maryse Poisson, 21 ans, membre du regroupement des arrêtés du G20.

Les Québécois arrêtés dans le gymnase de l'Université, et détenus pour la plupart pendant 2 à 3 jours, espéraient que les accusations contre eux seraient abandonnées.