L'Association canadienne des libertés civiles a averti, mardi, qu'elle suivrait attentivement l'enquête indépendante concernant le travail de la police durant le Sommet du G20.

La Commission des services de police de Toronto a annoncé la tenue de cette enquête un peu plus tôt durant la journée, soit plus d'une semaine après les violentes manifestations survenues dans le centre-ville de la municipalité. Des protestataires avaient alors fracassé des fenêtres, incendié des voitures de police, et plus de 900 personnes avaient été arrêtées.

Le président de la commission, Alok Mukherjee, s'est dit d'avis que cette enquête était la meilleure manière d'avancer.

De son côté, l'Association canadienne des libertés civiles, qui a réclamé une telle enquête, a admis qu'il s'agissait d'un pas dans la bonne direction. Mais sa directrice exécutive, Nathalie DesRosiers, a affirmé que son organisation allait accorder toute son attention à l'enquête, plus particulièrement pour évaluer si l'investigation sera crédible et complète.

La Commission des services de police de Toronto a précisé que les procédures pour trouver un enquêteur indépendant avaient été lancées et qu'elles devraient bientôt être complétées. L'organisme n'a pas indiqué à quel moment l'enquête serait complétée.

Il a toutefois précisé que le vérificateur pourra s'entretenir avec toute personne ou groupe disposant d'informations pertinentes.

Mark Calzavara, du Conseil des Canadiens, doute que l'enquête indépendante soit impartiale ou efficace. Selon lui, l'enquête aurait dû être une initiative du gouvernement provincial ou fédéral.

La Commission des services de police de Toronto a affirmé que l'enquêteur fournira des recommandations pour des changements de politique ou pour toute mesure considérée comme nécessaire.