Des larmes de Melbourne à la gloire de Londres, Roger Federer est passé par toutes les émotions pendant une année 2009 qu'il a commencée dans les affres du déclin et finie au sommet de la légende du tennis. Retour en six dates sur une saison historique.

1er février: encore battu par Nadal

Dominé par sa «bête noire» espagnole en finale de l'Open d'Australie, le Suisse semble glisser sur la pente qui doit le mener au crépuscule de sa carrière. Pourra-t-il de nouveau gagner un tournoi du Grand Chelem et redevenir N.1 mondial ? Le doute le déchire lorsqu'en voyant la coupe lui passer devant les yeux, il pleure à chaudes larmes dans la Rod Laver Arena.

2 mai: toujours bredouille

Les trois mois suivants paraissent confirmer le diagnostic. Federer subit sa sixième défaite de l'année en demi-finale de Rome contre Novak Djokovic. Il n'a toujours pas gagné un titre en 2009, ce qui ne lui était pas arrivé à ce stade de la saison depuis neuf ans.

17 mai: le printemps de Madrid

Alors que la résignation commence à toucher jusqu'à ses plus grands fans, le Suisse continue à croire en son étoile. Et il a raison. A Madrid, il décroche enfin son premier trophée de l'année, en s'offrant en plus une victoire en finale sur Nadal, la deuxième seulement de sa carrière sur terre battue. Et si c'était l'année ou jamais à Roland-Garros?

7 juin: la conquête de Paris

Lorsque le Majorquin, diminué, se fait sortir en huitième de finale par Robin Soderling, c'est un boulevard qui s'ouvre devant Federer sur la terre battue parisienne. Mais encore faut-il être assez fort mentalement pour supporter la pression, qui n'a jamais été aussi colossale sur ses épaules. Le Suisse ne joue pas son meilleur tennis, mais il tient le choc pour revenir de 2 sets à 0 contre Tommy Haas, pour arracher la victoire face à Juan Martin Del Potro en cinq sets en demie, puis pour balayer Soderling en finale. Le «Grand Chelem en carrière» est désormais bouclé.

5 juillet: tout seul tout en haut

A Paris, Federer a égalé le record de victoires en tournois majeurs de Pete Sampras, il a l'occasion de dépasser l'Américain à Wimbledon. Bousculé en finale par Andy Roddick, qui mène 2 sets à 0, il s'accroche et s'impose au mental, encore une fois, 16-14 au cinquième set. Il est désormais incontestablement à la tête du plus beau palmarès de l'histoire de son sport.

24 novembre: N.1 pour la cinquième fois

Redevenu N.1 mondial en gagnant son sixième Wimbledon, le Suisse termine au sommet de la hiérarchie mondiale pour la cinquième fois de sa carrière. L'intérim Nadal n'aura duré qu'un an. Sa fin de saison est moins brillante, sans qu'il faille, selon lui, faire le lien avec la naissance de ses jumelles, en août. Battu en finale de l'US Open, il finit la saison par trois échecs à Bâle, à Paris-Bercy et au Masters. Mais cette fois-ci personne ne se hasarde à prédire un déclin.