D'abord, un regret, un seul, pour cette année qui se termine: j'aurai manqué le retour sur scène du grand Leonard Cohen, avec l'espoir que le célèbre Montréalais revienne donner un autre (ultime?) tour de chant.

Cependant, côté vieilles légendes de la pop, votre chroniqueur se considère très bien gâté. Si la nouvelle création musicale a ébloui l'année 2008 (à lire dans notre palmarès des meilleurs albums de l'année), la scène, hormis quelques notables exceptions, a été dominée par les vieux routiers que j'ai croisés.

 

En haut de l'affiche, Iggy Pop & The Stooges. Enfin. À l'affiche du festival Osheaga, programmé sur une des deux grandes scènes, les cultissimes rockers de Detroit on offert une sacrée leçon de rock'nroll à tous les petits jeunots qui tenaient aussi l'affiche - à commencer par The Killers, qui ont eu l'ingrate tâche de suivre le concert dangereux et explosif de The Stooges. Et vlan.

Pop Montréal nous a fait toute une fleur en programmant Burt Bacharach, un des plus importants compositeurs de l'histoire de la pop américaine. Aussi charmant en entrevue qu'en concert, d'une générosité remarquable, Bacharach et son orchestre nous ont bercés pendant plus de deux heures. De la rare visite, que nous avons quittée pour aller entendre les délires de Jean-Jacques Perrey, pionnier de la pop électronique.

Et merci aussi au Festival de jazz pour nous avoir amené la légende jamaïcaine Lee «Scratch» Perry - je n'aurais jamais cru avoir la chance de le voir sur scène, encore moins de pouvoir soutenir une conversation «intelligible» avec ce génie qui a défrisé la folie. Et Public Enemy (en tous cas, une moitié de) venus nous refaire It Takes a Million to Hold Us Back, un des albums les plus importants de l'histoire du hip hop.

Des voeux pour 2009? Qu'AC/DC confirme une escale montréalaise, que le vrai Led Zep se lève, avec Robert Plant ou rien. Quant aux Eagles, ils peuvent bien rester chez eux.