Au Brésil, dans plusieurs pays d'Europe et aux États-Unis, le métier de clown thérapeutique existe depuis plusieurs décennies. On connaît tous le célèbre Patch Adams et son Gesundheit Institute, qui, depuis le début des années 70, poursuivent leur travail dans 65 pays sur cinq continents. En Suisse, le statut du clown à l'hôpital est bien établi, si bien que les jouets Playmobil ont intégré la figurine du clown thérapeutique dans leur jeu d'hôpital!

Il y a Klinikclowns en Autriche, Doctor Clown en Angleterre, l'Association Docteur Clown en France, Clowns on Rounds à New York, Doutores da Alegria au Brésil, Fools for Health à Windsor, en Ontario...

 

Après avoir «clowné» avec les Clowndoctors en Écosse à la fin de années 90, Mélissa Holland s'est associée à Olivier-Hugues Terreault et à la sociologue Florence Vinit pour implanter le métier de clown thérapeutique au Québec.

Neuf ans après la naissance de l'organisme et de son premier projet pilote au CHSLD Paul-Lizotte, Dr Clown emploie 27 clowns auprès des résidants de 28 institutions. L'organisme est soutenu par des entreprises, des fondations hospitalières, des fondations privées et des dons du grand public. Il a reçu cette année sa première subvention gouvernementale de Québec.

Pour devenir un Dr Clown, il est nécessaire d'être un professionnel de la scène. Il est tout aussi essentiel d'avoir l'humilité de mettre de côté son goût de la performance pour mieux être à l'écoute du patient. Les personnes embauchées reçoivent une formation de Francine Côté, formatrice en art clownesque, et d'Alexis Roy, conteur, acteur et formateur. Psychologue de formation et titulaire d'un doctorat en sociologie, la directrice psychosociale Florence Vinit offre un encadrement psychologique à raison d'un lundi par mois.