L'ombudsman des prisons canadiennes accuse les responsables des services correctionnels d'avoir ignoré certaines informations en qualifiant injustement Omar Khadr de détenu à sécurité maximale.

Dans une lettre récente obtenue par La Presse Canadienne, le Bureau de l'enquêteur correctionnel (BEC) presse les autorités carcérales de réexaminer la classification de cet ancien détenu de Guantanamo.

Dans sa lettre, le directeur du BEC, Ivan Zinger, soutient que le bureau n'a trouvé aucune preuve montrant qu'Omar Khadr avait un comportement problématique lors de sa détention, et que sa détention à un niveau de sécurité moins élevé aurait été problématique.

M. Zinger note également que les Américains ont catégorisé Khadr comme un détenu relevant de la sécurité minimale. Il souligne que les rapports psychologiques montrent que le détenu interagit bien avec les autres et qu'il ne présente pas d'attitudes extrémistes ou violentes.

Omar Khadr a été transféré au Canada en septembre pour y purger le reste de sa peine de huit ans imposée aux États-Unis pour des crimes de guerre commis en Afghanistan lorsqu'il avait 15 ans.

Le jeune homme a passé les mois suivants en isolement au pénitencier à sécurité maximale de Millhaven, en Ontario, avant d'être transféré dans une prison d'Edmonton à la fin du mois de mai.

Des responsables des services correctionnels ont défendu la classification à sécurité maximale, arguant entre autres qu'Omar Khadr présentait un risque modéré d'évasion.