De la légende, il y en avait, et pas à peu près. Elmer Lach était là. Jean Béliveau était là. Bob Gainey aussi. Et Doug Jarvis, et Kirk Muller, et Guy Lafleur, et Henri Richard Ça commençait à faire pas mal de bagues de la Coupe Stanley dans la place.

Tout ce beau monde était au Centre Bell, hier soir, afin d'assister au «lancement officiel de la programmation du centenaire», comme c'était écrit sur le carton. C'était tellement gros que même Michel Bergeron et Marcel Aubut, jadis deux ennemis jurés, avaient été invités.

 

Vers 18h, les invités-parmi lesquels des détenteurs d'abonnement-étaient accueillis dans les couloirs du Centre Bell par certains joueurs du Canadien habillés du maillot rouge. Saku Koivu semblait en grande forme, tout comme son ami Kovalev, qui était là malgré cette blessure à l'aine. Bob Gainey, d'ordinaire réservé, distribuait les poignées de main à gauche et à droite.

Comme son patron, Georges Laraque distribuait lui aussi les poignées de main. Il n'a pas encore redressé de torts, mais Big Georges est un homme populaire en ville. Rien qu'à voir le sourire des fans qui lui serraient la pince, on peut croire que l'ancien des Penguins est déjà un favori de la foule.

Jean Béliveau, lui, parlait avec des jeunes qui avaient les yeux grands comme ça même s'ils ne l'ont jamais vu jouer.

Tous ces joueurs et anciens joueurs, mesdames et messieurs, et des petits fours et du vin gratis en plus. Ça commence bien un centenaire.

Malgré tout, ce n'est pas un patineur du Canadien qui a volé le show. Ce n'est pas non plus un des anciens. Non. Celui qui a volé le show hier soir, c'est le nouveau tableau indicateur du Centre Bell!

Quand les lumières se sont éteintes et que le machin de 510 pieds a été dévoilé, il y a eu bien des soupirs d'émerveillement dans la salle. «Il est deux fois plus gros que celui à Toronto», a tenu à préciser l'animateur de la soirée, non sans un brin de méchanceté.

C'est justement sur ce très gros écran qu'on nous a ensuite fait voir quelques-uns des meilleurs moments de l'histoire du Canadien. C'est le fameux clin d'oeil signé Patrick Roy, lors de la finale de 1993, qui a provoqué le plus de bravos.

Ont ensuite défilé tous les articles promotionnels qui serviront à mousser les célébrations du centenaire, incluant une pièce de un dollar (celle-là, on l'a trouvée bien drôle hier soir), un jeu de Monopoly (celle-là aussi, on l'a trouvée bien drôle), et un magnifique coffret qui porte sur les 10 meilleurs matchs de l'histoire de l'équipe. Incluant, bien sûr, le très fameux match du Vendredi saint Non loin de moi, Michel Bergeron n'a pu réprimer un petit sourire en coin.

Invités, joueurs et anciens joueurs ont ensuite pu procéder sur le plancher du Centre Bell, là où des tables de bleu, de blanc et de rouge les attendaient pour le souper. Avec un joueur par table ou presque, les fans avaient ainsi l'occasion de poser de ces questions qui les chicotent depuis toujours. Si Paul DiPietro avait été là, je lui aurais sûrement demandé si Jacques Demers avait oui ou non déjà lancé son équipement dans le bain tourbillon, comme le veut le mythe urbain. Mais le grand Paul, pour une raison que la raison ignore, ne faisait pas partie des légendes invitées hier soir. Dommage.

En fin de soirée, le président Pierre Boivin dévoilait les grandes lignes du programme «Bleu blanc bouge», et les entrées de saumon fumé commençaient à arriver.

Bien belle soirée. On remet ça en juin? Juste après le défilé, ce serait super