Montréal pourrait être tenté d'imiter Laval en devançant la vaccination des jeunes de 5 à 19 ans si la demande diminue dans les centres de vaccination au cours des prochains jours.

Les jeunes Montréalais doivent commencer à recevoir le vaccin le 19 novembre. «On se garde la possibilité de devancer la clientèle prioritaire si on s'apercevait que la clientèle ne vient plus dans les centres de vaccination», a précisé Louise Massicotte, directrice générale adjointe de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal.

 

Hier matin, la moitié des personnes visées dans les groupes prioritaires s'était fait vacciner, soit 211 000 personnes sur une possibilité de 473 000.

Il s'agit des femmes enceintes, des enfants de 6 mois à 5 ans, des proches des nourrissons de moins de 6 mois et des malades chroniques de moins de 65 ans.

Du côté des travailleurs de la santé, l'Agence estime que 70% d'entre eux ont été rejoints à ce jour.

Si l'Agence décidait de commencer un peu plus tôt la vaccination des jeunes de 5 à 19 ans, rien n'est toutefois encore prévu avec les écoles. Le ministère de la Santé a annoncé mardi que chaque région devra avoir un plan de transport pour amener les élèves dans les centres de vaccination.

L'Agence a rencontré hier l'organisation régionale de la sécurité civile à ce sujet. Des décisions seront annoncées sous peu.

La vaccination des jeunes est complexe, reconnaît Mme Massicotte. «Organiser le transport est une chose, mais il faut encore discuter avec les écoles de la sécurité autour de la vaccination.»

Les écoles doivent obtenir le consentement des parents pour le transport des élèves, mais également pour la vaccination. Elles doivent aussi s'assurer qu'il n'y a pas d'allergie ou de contre-indication chez certains élèves.

Pas de pénurie de vaccins

Par ailleurs, Montréal ne craint pas de pénurie de vaccins pour le moment, même si les doses arrivent encore en quantité limitée. «On ne prévoit pas être en difficulté, mais il faudra évaluer chaque jour», a indiqué Mme Massicotte.

Le nombre de cas de grippe A (H1N1) continue d'augmenter dans la région, mais on a la situation bien en main, a affirmé pour sa part la directrice des Affaires médicales et universitaires à l'Agence, la Dre Louise Ayotte.

Les 15 cliniques de grippe ouvertes dans l'île peuvent recevoir chacune une centaine de patients par jour, ce qui libère les urgences. Seul bémol, les hôpitaux pédiatriques continuent de subir une forte affluence. Les parents auraient intérêt à se tourner davantage vers les cliniques de grippe, a conseillé la Dre Ayotte.